mardi 21 août 2018

LA TERRE DES ORANGES TRISTES

Lorsque nous avons dû quitter Jaffa pour Acre, il n’y a eu aucune sensation de tragédie. Cela ressemblait à un voyage annuel pour passer les fêtes dans une autre ville. Notre séjour à Acre ne semblait pas étonnant : peut-être même, étant jeune, m’en suis-je réjoui car ce déplacement me faisait rater l’école… Pourtant, la nuit de la grosse attaque sur Acre, la situation devenait plus claire. Ce fut, je pense, une nuit cruelle, passée entre le silence rigide des hommes et les invocations des femmes. Mes pareils, toi et moi, étions trop... [Lire la suite]

mardi 21 août 2018

NOUS ENSEIGNONS LA VIE, MONSIEUR

Aujourd’hui, mon corps était un massacre télévisé.Aujourd’hui, mon corps était un massacre télévisé censé ne pas aller au-delà des brèves citations et des limites des mots.Aujourd’hui, mon corps était un massacre télévisé censé ne pas aller au-delà des brèves citations et des limites des mots, suffisamment remplies de statistiques pour s’opposer à une riposte mesurée. Et j’ai peaufiné mon anglais et j’ai appris mes résolutions de l’ONU.Et pourtant, il m’a demandé : « Mademoiselle Ziadah, vous ne pensez pas que tout... [Lire la suite]
mercredi 23 août 2017

JE T'AIME AU GRE DE LA MORT...Extrait

Lorsque je serai tué, un jour d'entre les jours l'assassin trouvera dans ma poche des billets de voyage un pour la paix un pour les champs et la pluie un autre pour la conscience des hommes ( Je t'en prie ô mon cher assassin ne néglige pas les billets je t'en prie voyage ! ) . . . . . SAMIH AL-QÂSIM Traduction Abdellatif Laâbi . . . . .            
dimanche 11 juin 2017

SI LA MUSIQUE DOIT MOURIR

 Si la musique doit mourir Si l’amour est l’œuvre de Satan Si ton corps est ta prison Si le fouet est ce que tu sais donner Si ton cœur est ta barbe Si ta vérité est un voile Si ton refrain est une balle   Comment peux-tu aimer le soleil dans ta tanière ?     Si ta terre est un champ de mine Si ton mûrier est une potence Si ta porte est un barrage Si ton lit est une tranchée Si ta maison est un cercueil Si ton fleuve coule de sang Si ta neige est un cimetière   Comment peux-tu aimer... [Lire la suite]
mercredi 30 novembre 2016

GERALD BLONCOURT

La colère est en moi je hume l’existence je me heurte aux fils de fer barbelés de la désespérance je franchis les ruisseaux boueux de l’inquiétude Martissant, Carreour-feuille, Bizoton, Jérémie, Jacmel, Pétionville, Port-au-prince, l‘Ile de la Gonave, bruissants de misère L’azur est en folie Tout se mêle S’entrecroise Et se noue Je sonde l’espace séculaire Ce brassage de peuples Qui fil sonner le glas Du sordide esclavage Je dis à la jeunesse Aux yeux-diamants luisants d’espoir Aux cohortes affamées des bidonvilles aux créateurs... [Lire la suite]
jeudi 10 décembre 2015

EUX

Eux Que savent-ils des transparences du dire de la lumière qui fulgure de la vie forgée des mains que savent-ils des flèches d’espérance des vertiges du don des creusets chaleureux qu’en savent-ils ceux qui ferment les portes et scellent les barreaux ceux qui dévient les sources et noient les étincelles ceux qui ordonnent les tiroirs et crachent sur les arcs-en-ciel ceux qui ternissent le cristal et poignardent le vent sauront-ils jamais ?   .   MICHEL NORGUIN   .   Oeuvre Eduardo Argüelles   ... [Lire la suite]
Posté par emmila à 16:24 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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