jeudi 13 janvier 2022

MICHEL DUGUE...Extrait

Nul ne les voit, hormis l’attente insignifiante du mot qui effleure comme effleure l’aile de la mouette à distance si courte de la mer. En somme, une attente au but continûment différé. Pénurie du regard – les branches bougent suivies de rien. . . . . . . MICHEL DUGUE . . . . . .
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vendredi 31 décembre 2021

COULEURS INFINIE DE L'ABSENCE

Les rêves usent les limites. Improbables traces. Déchirures. Haillons. Des souches par centaines. Arbres morts. Décombres. Regards éperdus aveuglés dépossédés… Les images naissent fugaces comme ces oiseaux dans le bleu mouillé. Tout est à recomposer à dénouer à renouer brin par brin. Patience. Tout est à oublier à effacer mot après mot. Je t'écris d'un pays sans parapets ni ancrage sinon la stridence d'un autre temps. Je t'écris de là-bas où rien ne tient où tout dévale vers la nuit que tu me... [Lire la suite]
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jeudi 23 décembre 2021

AGNES SCHNELL...Extrait

6 ans, Agnès....     Le matin s’empourpraitsous l’ombre blanche…La femme déchirait le tempspliait les heures sans raisonsinon celle confiée un soir de démesure.   Sous l’écorcel’impatience de l’eau rouléeau flux d’une aorte végétale.L’incantation répond à sa houle.   Effleurement léger là-bassur les rives humidescaresse d’ange sur ses contractions.L’espoir danse sous la braise.           AGNES SCHNELL 2006      
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mercredi 17 mars 2021

REGARDS D'AILLEURS

Et je voyage Confinée A l’angle des fenêtres Et je ballade Un livre ouvert à la date du jour Et je te pense De si loin Tes baisers en longs voiles Et j’attends A la lucarne De ma blessure Et puis Tu vois... Mon cœur inquiet De ce monde Bouleversé... . . . . . . ISABELLE BRECHET BRANDY . . . . . Oeuvre Auguste Rodin
jeudi 9 avril 2020

LE DEVOILEMENT ...Extrait

Et ainsi nous allons, chacun de nous,Séparés, méconnaissant ce poidsDe lumière, notre seule charge.Notre unique force.Et quand elle nous inonde, brusquement,Renvoyée par qui devient miroir, à son insu,Nous ne sommes plus que des oiseaux de nuit,Nous n'avons plus que le cri déchiréDe l'effraie qui s'arrache au rocher,Nous n'entendons plus que le raclement de terreurDe nos corps embourbés.Nous ne supportons pas la lumière,Nous ne supportons pas l'échoQui nous révèle notre propre clarté.Nous ne nous trompons pas, nous la connaissons... [Lire la suite]
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mardi 18 février 2020

UN CHANT AUX PAS D'OISEAU

  Faut-il se dépouiller jusqu'à ce rien, cette racine nue,Ce trait de l'aube où le soleil se lève ?Mais ce sera de nuit,Les eaux du fleuve n'auront pas fini de nous dérouterQuand, soudain, quelques mots, à peine un souffle :Nous nous reconnaîtrons de ce paysDont le nom est hissé au faîte du silence. L'instant d'avant, tout était noir : l'ombre, l'oubli ;Mais déjà se dessinaient de grands signes inconnus dans les paumes de l'attente ;Le poème faisait provision de nocturnes lueurs, de bruissements d'ailes,D'instants fragiles... [Lire la suite]

dimanche 22 décembre 2019

AGNES SCHNELL...Extrait

En pensée, Agnès, 4 ans....     Une toile bat dans le ventune porte s'ouvresur l'imprévisible.Entre l'autre et soil'épuisant voyagepar saccades. Des murs s'effondrentcommedans un demi-sommeil.On granditnon par désirmais par convenances On attend la fraîcheurl'inattenduun rire peut-êtreou un adieu à reculons. Faroucheon meurt un peuà peine rassasié. Aura-t-on assez touchéassez étreintavant de sombrer ?         AGNES SCHNELL       Photographie Katia Chausheva
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samedi 22 décembre 2018

EN FILIGRANE, L'ARDENNE...Extrait

En apparencerien n’a changé.Ni stridence      ni démesureseule la parole intimeivre en son flux est dénouée.En apparence rien n’a changé.La sente est raidela forêt muettela colline    dorée sous l’or froidse baigne dans le gris liquide.On dirait que tout est en attented’un retourd’une braise     d’une luciole intimeou peut-êtrede cet immense que l’on désiremais ne nomme pas.En apparence rien ne changesinon ce creux élargibien plus sombre à chaque détoursinon cette voix perduevestige déjà… ... [Lire la suite]
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mercredi 7 novembre 2018

SANS RETOUR...

On est là, en équilibre. La lumière est traversée d’ombres brèves. On reste encore pour l’espace, pour les branches, pour l’ombre bleue, pour le merle, pour les visages un instant dans le jour sans nom. Pour ce qui ne revient pas. On reste encore pour ce qui vient.   Où il y a l’attente, longtemps, et sans retour, où il y a dire, et puis ne plus pouvoir dire, où il y a écouter et puis ne plus pouvoir écouter, où il y a regard et puis tenter de regarder encore, et sans retour. C’est un chant, et... [Lire la suite]
mercredi 19 septembre 2018

L'ENFANT DE JUIN / EL HIJO DE JUNIO

C’est notre enfant.Il est né un jour de juin.Un jour de grande chaleur et de soleil lourd ; je me sens vivant et jeune et sa mère , tendre et chaude : c’est ainsi qu’il est venu au monde. Les jours ont passé.Sans doute manquons nous de courage, mais il vit, obstinément, chaque jour, un jour de vie de plus ; ainsi pousse notre enfant, notre enfant de juin ; nous ne savons pas l’écrire au futur. Notre enfant.  Ce jour de juin, soleil brûlant, bonheur : léger, il n’y aura plus d’hiver ni de... [Lire la suite]