dimanche 15 novembre 2020

LE VOYAGE EGOÏSTE...Extrait

"Maintenant, l'aube est à moi seule, et seule je la savoure rose, emperlée, comme un fruit intact qu'ont dédaigné les hommes. C'est pour elle que je quitte mon sommeil, et mon rêve qui parfois t'appartient... Il n'y a rien - rien que la plage lisse qui grésille comme sous une flamme invisible, rien que les équilles de nacre qui percent le sable, sautent, repiquent du nez, ressortent, et cousent la grève de mille lacets étincelants et rompus... Il n'est que midi. Tout l'après-midi est devant moi comme une terrasse inclinée, rayonnante... [Lire la suite]
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mardi 26 mai 2020

LES RÊTS DE l'OISELEUR....Extrait

Les sutures du ciel s’ouvrentEt j’embrasse la nuitEmpreinte d’algues amèresChues des récifs perdusJe déclamerai encoreLe chant rauque des ténèbresJusqu’à épuisementDes fibres de la nuitJe chanterai jusqu’à la possession totaleDes orgues nébuleuxJusqu’à estomper tous les bruitsOphtalmiques de la nuitJe chanterai jusqu’au momentOù l’aube pourchasseraLa dernière étoile« Assumerai-je la cruelle destinéeDe Vivre dans ma peau provisoireOu ai-je un strapontinSur une branche d’étoile ? »Mais le chant rétif à mes lèvresAttarde ses arpègesSur... [Lire la suite]
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dimanche 29 décembre 2019

LE COLLOQUE DES ANGES...Extrait

"Il dormait encoreElle lui chuchota dans l'oreille"Que jamais la voix de l'enfantEn toi ne se taise, qu' elle tombeComme un don du ciel offrantAux mots desséchés l'éclat de sonRire, le sel de ses larmes, sa toute-Puissante sauvagerie." " L'ange se tourna vers moi et me dit : Fais éclater le présentDécouvre le miracle de l'aubeFracturant la noirceur de la nuitFais danser les lettresEt les voyelles amoureuses Fais chanter les motsPour qu'ils deviennent des oiseaux "            MARC ALAIN... [Lire la suite]
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vendredi 28 septembre 2018

CONTRE-JOUR

  Revenir    pieds nus dans les traces trop larges comme si on rentrait chez soi.   Glisser sur le sol se laisser écorcher par les échardes de la mémoire et rendre grâce à la source à la leçon de l’humus à l’éclatement végétal.   Il faut murmurer d’une voix profonde les rêves éteints la cendre lavée de tout l’ocre humain. Il faut dire à voix froissée ce qui hurle en soi avant de se taire.   Dire les chemins tortueux dans la terre lasse de nos migrations. Dire aussi l’adagio... [Lire la suite]
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jeudi 6 septembre 2018

ON ENTEND LES OISEAUX/ SE OYEN LOS PAJAROS

  L’aube. On entend les oiseaux comme perdus dans la brume; le silence élève leurs chants jusqu’à la pénombre de la pièce. Il perçoit un très faible tremblement qui fait frémir la peau qu’il aime, douce dans son rêve. Très lentement il la recouvre du drap pour éviter qu’elle ne s’éveille. Mais déjà des bras l'enveloppaient et s’accrochaient à son corps: éternité fut ici douceur miel et jasmin. Bien plus tard on entendait encore le chant des oiseaux.      .     El alba. Se... [Lire la suite]
samedi 18 août 2018

QASIDA DE LA FEMME ETENDUE/ CASIDA DE LA MUJER TENDIDA

Te voir nue c'est se rappeler la terre.La terre lisse, dégagée de chevaux,la terre sans roseaux, forme purefermée à l'avenir : confins d'argent. Te voir nue c'est comprendre l'enviede la pluie à la recherche d'une taille fragile,ou de la fièvre de la mer à l'immense visagesans trouver la lumière de sa joue. Le sang sonnera dans les alcôves,et viendra avec l'épée flamboyante,mais tu ne sauras où se cachele cœur du crapaud ou la violette. Ton ventre est une bataille de racines,tes lèvres sont une aube sans contour,sous les roses... [Lire la suite]

samedi 14 juillet 2018

JOINTURES

Entre la nuit et l’aube le choc des pierres comme mots mats lancés par la vague puis restés sans réponse (lettres passées sur papier jauni au fond d’un tiroir qui sent la cire) Épris de ce goût du vent où roulent les nuages À l’infini de fenêtres fermées À tâtons Nous cherchons sur la couture d’un drap Le fil d’une histoire qui s’épuise Et le nom de ces choses très simples qui s’échappent glissent (bleue et grise l’eau de la mer et sur la peau l’odeur du... [Lire la suite]
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lundi 25 juin 2018

D'ARGILE ET DE SOUFFLE...Extrait

A Geoffrey Oryema        .   Feuilles, petites aiguilles qui claquentcomme claque le vent contre les jourset perce peu à peu le brouillard   Voici le temps, mon âme. Retourne-le sans hâte.Traverse chacune des arches qu’il érige ;prends dans ta main les pierresqui jalonnent le passagede la terre jusqu’au cielet de nouveau à la terre       Il n’existe aucun chemin ;la quête que nous poursuivonsrepose en chaque chose approchéeen chaque instant qui délivre ses clartés.   Le... [Lire la suite]
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lundi 25 juin 2018

ETERNITE

En mémoire de Geoffrey Oryema   . Mes pieds sur ma savane inscriront des cheminsl'Aube douce éclate dans ma gorgeje peins la nuit pour que le jour soit éternité   .   TCHICAYA U'TAMSI   .          
samedi 5 mai 2018

DANS LE DOUTE ET LA FERVEUR...Extrait

...   Le monde, oui, dans sa beauté cruelle, je ne veux pas le dire Si je me tais, c'est colère et défi, incandescence   Pourtant je pourrais dessiner les dentelles du possible, ombres chinoises sur l'écran du réel, le rêve, suraigu, d'une île de soleils éblouis, sans férocité L'amour, s'il existe, je pourrais le dire L'énigme au coeur du vivre, comme un ver dans le fruit, je pourrais l'approcher   Cette parole surgie de nulle part, brûlante et sauvage Cette parole d'origine, je pourrais la tenter Un... [Lire la suite]