vendredi 6 avril 2018

CHANT IV...Extrait

... Notre cœur sera bientôt notre bouche,la voix sera vue, touchée et respirée ; la pluie, uniquement ce que tu chantes. Vers ta voix émigreront les hirondelles,vers ta voix se tourneront les héliotropes.Clair de ta voix sera l’espace,profond de ta voix l’abîme. Aujourd’hui c’est la vendange de l’air.   .   AUGUSTO LUNEL   .
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samedi 9 mars 2013

CHANT VII

 Le Poème Le cor de chasse résonne dans le soleil et précipice horizontal est le cerf. Blessé à mort de ma vie, cerf à la course bleue, cerf paré de vent, où la vitesse dans ses bois jamais ne s’arrête, l’éclatement de ton coeur s’ouvre dans ma poitrine. Clair royaume du mouvement où s’arrêter est s’obscurcir, vie qui monte à la bouche, rosée dans la gorge de la nuit, cerf dont la peau ne le sépare pas de l’air, tu dénudes les prairies à ton passage, éblouis l’espace à l’oeil vorace, incendies les nuages, fleuris en embrassant... [Lire la suite]
mercredi 12 septembre 2012

CHANT I

Personne n’échappera à mon amour, au lys à la blancheur qui brûle, à la parole qui incendie ce qu’elle nomme. La tempête sortie d’une rose dont le silence creuse le précipice, creuse en toi jusqu’à la mer la mort, brise le château de lampes pour que la lumière se déverse à tes pieds.   Un aigle ouvre les ailes dans ta poitrine et une douleur bleue dans la mienne. Le coeur emporté par des vents contraires, la poitrine profonde et fermée comme un coup de tonnerre, l’oeil qui me manque me regardant du typhon qui approche, ... [Lire la suite]
lundi 3 septembre 2012

CHANT IV

Rivière en moi, oiseau qui vole dans mes veines, la voix qui ne sortait pas restait suspendue dans le précipice de la gorge ou descendait tailler à couteaux le coeur. La voix enfermée, la voix dans la chair, déchaînait la mer avec une larme. Mais aujourd’hui est sortie la voix qui coulait dans les veines, la voix qui brûlait dans les ténèbres. Une épée coupa le silence et des nuages de corbeaux volèrent dans le vide. La rauque obscurité roula par terre et la panthère noire qui se débattait dans mes poumons. Foudre lente et... [Lire la suite]
lundi 3 septembre 2012

CHANT III

Le verre se brisait d’une eau si pure ; il fallait un verre comme ta voix, une cruche comme le matin, ma soif autour de la terre déserte. Le jour se fêlait d’un son si clair ; il fallait un verre comme ton silence, une coupe comme l’automne, me taire d’un pôle à l’autre. La nuit se brisait d’un vol si subit ; il fallait un verre comme ta vie, un récipient comme ton sang, mon vide tombant dans le vide. Le ciel est resté derrière, le corps devance le futur, l’éternité passe. De toi à moi l’air tombe blessé. La terre est un oiseau... [Lire la suite]
mardi 28 août 2012

CHANT V

… Et toi, Femme dont la peau caresse quand tu passes, plus blanche que la douceur de le dire, dont la respiration suspend la planète à travers l’eau rouge d’aurores, le souffle qui éteint un astre et en allume un autre, tu portes mon tremblement comme je porte sur moi ton existence. Femme de colombes en plein vol, aux yeux de métal blessé, aux yeux où l’eau incendie et le feu mouille, sépare-moi de cette solitude qui laisse en solitude tout ce qu’elle touche. Femme, jour fermé, femme à la démarche nue, au chant nu, je vais et viens... [Lire la suite]