
S’il en avait le temps, un Tunisien se frotterait les yeux devant le
spectacle consternant qui s’offre à lui. Mais il a bien mieux à faire.
Un Tunisien en observant la France, son gouvernement, son intelligentsia
considèrerait indubitablement que quelque chose de sombre s’est abattu
sur l’hexagone : ce rivage lointain, ce continent proche, cet autre soi
par la culture, la langue, à une encablure de cyberespace. Un Tunisien
constaterait après un mois de lutte sociale et un lourd tribut payé pour
la conquête de la démocratie, que...
[Lire la suite]