
Tu tettes le lait pur de mon âme sereine, Mon petit nourrisson qui n'as pas vu le jour, Et sur ses genoux blancs elle, berce la tienne En lui parlant tout bas de la vie au front lourd.
Voici le lait d'esprit et le lait de tendresse, Voici le regard d'or qu'on jette sur les cieux ; Goûte près de mon coeur l'aube de la sagesse ; Car sur terre jamais tu ne comprendras mieux.
Vois, mon âme sur toi s'inclinant plus encore, Dans le temps que tu dors au berceau de mon flanc, Brode des oiseaux blonds avec des fils d'aurore Pour draper...
[Lire la suite]