mercredi 10 octobre 2018

SILENCE DE MIDI

  Tes mains sont ouvertes dans les longues herbes fraîches,Les bouts des doigts pointent telles des roses en fleur :Tes yeux souriants respirent la paix. Le pré luit puis s’assombritSous un ciel de nuées qui se dispersent et se rassemblent.Tout autour de notre nid, aussi loin que l’œil puisse voir,S’étendent des champs dorés de boutons d’or, bordés d’argentLà où le cerfeuil sauvage longe la haie d’aubépine.C’est un silence visible, aussi immobile que l’est devenu le sablier. Dans la profondeur de la verdure fouillée par le... [Lire la suite]

dimanche 2 septembre 2018

LE COFFRET DE SANTAL....Extrait

C’est moi seul que je veux charmer en écrivant Les rêves bienheureux que me dicte le vent, Les souvenirs que j’ai des baisers de sa bouche, De ses yeux, ciels troublés où le soleil se couche, Des frissons que mon cou garde de ses bras blancs,De l’abandon royal qui me livrait ses flancs.Or que le vent discret fait chuchoter les chênes Et que le soleil soûle, aux clairières prochaines, Vipères et lézards endormis dans le thym, Couché sur le sol sec, je pense au temps lointain. Je me dis que je... [Lire la suite]
Posté par emmila à 12:18 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , , , , , , , , ,
lundi 22 mai 2017

PAROLE

La vie lourde battra à sa mesure la poussière Combien de blé cette année pour la saison Quelles gerbes à lier de désirs qu’on arrache à la haie Quelles tresses pour la paume nouées blessant La paresse d’été des moissonneurs On couche sur le sol les journées pour les glaneurs Ils sépareront le bon grain de l’ivraie La douceur des farines et le sec de la balle Le pain blanc pour la Ville Ce qui reste, aux oiseaux, en prévision de leur départ, A moi, la terre nue, pour y bâtir Ce fantôme de champ qui ondule Et le vent rien que Le... [Lire la suite]
mardi 12 avril 2016

LOIN DE TOUS RIVAGES...Extrait

"Fabuleuse parole qui rend aux champs la profondeur chaude des labours, au ruisseau sa source fertile et la mer aux salines qui engendrent l'aube.C'est dans cet espace non fréquenté du Temps qu'il est encore seulement possible de s'instruire " car tout est encore à dire et rien n'est entendu ". .   JEAN-CLAUDE IZZO   .   Oeuvre Serge Fiorio sergefiorio.canalblog.com        
Posté par emmila à 22:50 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , ,
jeudi 25 février 2016

LA MER EST SON CHAMPS

 Ne laissera-t-il donc plus de louerl'ivresse qui de ton chant nous  gagne au-delà de l'un  Mer-Océan de tout un choeurles embruns de tes voiles lui sont musc   absinthe   opiat de précieux vagues à l'âmebattant le rappel sourddu silence qui va puis égare la litanie du ressac Il court non de vastes horizons ou leurs lointains mais le grain nourri des folles galernes des tourbillons affouillant le règne des illusions Ainsi de quêter quelques révélations qui l'eussent éclairé ou guidé un peu plus près du Ciel à... [Lire la suite]
samedi 23 janvier 2016

VERT PARADIS...Extrait

Sauvaire, que mon grand-père connut, avait mis son peu d’argent dans ce petit carré de terre rouge ; il l’avait enfermé de murettes faites avec les pierres tirées de son champ. Il y avait planté des oliviers, des vignes, des amandiers. Il avait suivi jour après jour, heure par heure, la croissance de ses plantations. Pour la pause de midi, il avait creusé dans l’épaisseur de la muraille, un abri où il se mettait quand il pleuvait. Dedans, il s’était fait un siège avec une pierre plate, et un autre dehors bien ensoleillé, abrité... [Lire la suite]
Posté par emmila à 14:44 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , ,