mercredi 8 décembre 2021

EPERDUMENT

Jour anniversaire de la naissance d'Agnès Schnell....Tu nous manques, Agnès...     Cheminement vers le videle tranchant,silence sans fruits.On aimerait la rotonditésans entrée ni issuesans néant sans finitude,on aimerait…On se prendrait un jourpar la mainet on irait au delà de l’usuretendu telle une figure de prouetendu mais déjà détaché.On oublierait la marchesi lente parfoiset les ratés d’une quêteinsensée.On oublierait la foliede l’attentede l’élan exténuant.On voudrait soudaintoucherle fil qui nous relieon voudrait... [Lire la suite]
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vendredi 16 juillet 2021

ISABELLE EBERHARDT, 1877-1904 : UNE IDENTITE DANS L'ALTERITE

  . Qui peut résister à Isabelle Eberhardt après l’avoir découverte ? La nouvelle bio-fiction de Tiffany Tavernier, chez Tallandier, confirme la règle qu’on ne plonge pas impunément dans l’aventure de celle que les prédécesseurs en biographie ont, tour à tour, nommée, « la bonne nomade », « une Russe au désert », « La Louise Michel du Sahara », « la Révélation du Sahara », « l’amazone des sables », « l’errante », « une rebelle », « une... [Lire la suite]
dimanche 13 mai 2018

LA FRAÎCHE EVIDENCE...Extrait

Tu dis « n'écris jamais une phrase dans sa fatigue, sache te taire quand cela commence, aime ta maladresse, laisse-la t'accomplir. Les pages de soleil aveuglent, brûlent les lèvres. Endors-toi, confie ta vigilance, les mots connaissent le chemin sous le ciel. Par le trou de ta mort, une langue ouvre les paupières. Écoute la fin de tout, la mesure dérobée. L'espace de nouveau s'unit à la salive. Le livre n'a plus besoin de mots. »   Tu dis « apprends-moi » et je ne peux t'apprendre qu'à franchir, à... [Lire la suite]
dimanche 4 février 2018

AFFINITES ELECTIVES

Plus j’avance, immobile, sur le tapis roulant De cette vie brouillonne, partie dans tous les sens,Plus l’on s’entend, les animaux et moi, les plantes et moiLes enfants aussi, sans doute parce que nous ne sommes pasTravestis d’oripeaux, bardés de faire semblant, Qu’on se cause de là où est la vie, ce petit machin rouge palpitant,Peut être aussi que je les rassureComprenant qu’ils n’ont rien à craindre si je suis làJ’appartiens à la meute des VivantsDe ceux et celles Qui parlent aux caillouxA la pluie à la folie et ramènent les... [Lire la suite]
vendredi 20 octobre 2017

COMMENT

Comment n’entends-tu pas mon amour silencieux et muet La mer le dit pour moi en battant son jeu de vagues bavardes La pluie l’étale au carrefour Le répète à chaque citerne assoiffée Ou bien le chante en notes discrètes au feuillage surpris Comment n’entends-tu pas le silence du soleil La cadence du silence Ce qui vit en silence dans le jardin des yeux La rancune gonflée d’absence Et la valse immobile des élans étouffés Comment Dire Suggérer Faire comprendre Mes bras toujours tendus Mon corps toujours malade Mon... [Lire la suite]
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samedi 23 septembre 2017

AUX LISEURS DE POEMES

D'abord il vous faudra du temps , beaucoup de temps.Du loisir. Du silence en vous et autour de vous. Du silenceCoupé d'ardoises sur les toits, ou de cigales, dans le sud.De longs moments de solitude pour n'être pas seul loin des autresEt des mains, pour toucher les mots. Il vous faut écouter profondUn cheminement de racines, voir des éclats parmi les feuillesGuetter une démarche aisée ou non, qui n'est qu'à soiRespirer le parfum des corps, l'odeur des genêts, des lavandes,Et piéger, dans ce qui est dit, le gibier terré sous les... [Lire la suite]
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mercredi 7 juin 2017

PETIT INVENTAIRE

Afin de tous vous remercier pour votre fidélité durant les dix années de l'existence de ce blog de poésies du monde, j'ai choisi ce joli cheminement poétique tout en délicatesse de Sylvie Méheut . . . . . La roselière La santoline Le quartz éolien de l’errance La note bleue qui s'illumine Entre l’azur et l’espérance L’allée couverte de Nohant Le guéridon sous la verrière Sur la villa des Églantiers La chrysalide de la mer Le front fiévreux de la Durance Mézières La Sorgue Et la Puisaye La timonerie de la... [Lire la suite]
mercredi 23 novembre 2016

PENSEE POUR VINCENT- PARIS ETE 1887

La nature remue du négatif au positif, puisque ce qu’en propose d’observer le pinceau libre n’est que trace figée d’un cheminement à deux sens que les tornades de l’intérieur agitent encore. Dans le cadre, qui s’en trouve pour l’œil presque vrillé, voire disparu, oublié dans l’attention extrême, opère de façon sensible, invisiblement, une tension si lourde entre les couleurs et les formes. Comment sa chaise fiévreuse, avec pipe et tabac, ses cyprès affolés, ses oliviers, ses fleurs altières rendent-ils le mal-être face au... [Lire la suite]
mercredi 12 octobre 2016

PEDRO SALINAS...Extrait

Oui, derrière les gens, je te cherche. Pas dans ton nom, s'ils le disent, pas dans ton image, s'ils la peignent, derrière, derrière, au-delà. Derrière toi, je cherche. Ni dans ton miroir, ni dans ton écriture, ni même dans ton âme. Derrière, au-delà. Derrière aussi, plus arrière que moi, je te cherche. Tu n'es pas ce que je sens de toi. Tu n'es pas ce qui en moi frémit dans le sang de mes veines sans être moi. Derrière, au-delà, je te cherche. Pour te trouver, cesser de vivre en toi, et en moi, dans les autres. Vivre déjà... [Lire la suite]
jeudi 28 avril 2016

MALGRE LES ÂPRES TRAVERSEES...

Malgré les âpres traversées de la nuit organique lors de la mort de nos chevaux fous nos amours à l’encan et nos corps disgraciés nous aurions pu errer muets et las balayant incertains le bitume des villes de nos ombres inachevées Pourtant chaque matin nous enlaçons l’air frais Nous posons notre joue sur le souple oreiller du vent et c’est notre manne Chaque goutte de pluie est désir sur nos mains tendues Chaque trouée est route ronde ouverte Chaque maison est ruche et les fruits sur nos lèvres sont les plus mûrs Nos épaves... [Lire la suite]