mardi 13 novembre 2018

RIEN N'OBSCURCIRA LA BEAUTE

  Nulle défaite ne m’a été épargnée. J’ai connule goût amer de la séparation. Et l’oubli de l’amiet les veilles auprès du mourant. Et le retourvide, du cimetière. Et le terrible regard de l’épouseabandonnée. Et l’âme enténébrée de l’étranger,mais rien n’obscurcira la beauté de ce monde. Ah ! On voulait me mettre à l’épreuve, détournermes yeux d’ici-bas. On se demandait : « Résistera-t-il ? »Ce qui m’était cher m’était arraché. Et des voilessombres, recouvraient les jardins à mon approchela femme aimée tournait de loin sa face... [Lire la suite]

vendredi 4 août 2017

DANS L"INACCESSIBLE PRESENCE...Extraits

Nuit trop lucide La vie bat sous l’écorce des heures Elle bat simple à fleur de temps et s’use lentement s’éloigne à pas de neige La mémoire est une chemise froissée longtemps portée et qui encore le sera jusqu’à la déchirure Mais voilà la nuit qui s’écarte un peu pour nous laisser passer nous laisser retrouver la première étoile du jour et le chemin de l’aube Quand la rumeur du monde nous rejoint nous regardons monter la flamme du soleil et nous étonnons d’être encore   ...   Tous ces mots la plupart inutiles ... [Lire la suite]
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dimanche 11 juin 2017

POESIES 1943-1970...Extrait

Déjà brûlant, le soleil neuf chauffe les crépis, la poussière – et gaine les plantes d’ardent et tranquille éblouissement. Elles s’éveillent dans la lumière qui supprimant le vert leur donne une autre forme dans la violente clarté, dans le tiède silence qui précède la vieille touffeur – et cette lumière qui les vêt semble être leur existence même, une vie identique à la vie humaine, mais combien plus heureuse dans sa fraîche extase de soleil. J’attends que parlent les plantes – prises par le profond sourire qui s’exhale de la terre... [Lire la suite]
mercredi 28 décembre 2016

BALLADE DE LA VIE EXTERIEURE & AUTRES POEMES

« Fussions-nous seulement débarrassés de l’histoire ! »Nietzsche   Passion du néantClarté mortelle brûlant la vie,Un génie flamboyantLuit en nous.Il nous défendContre la tiédeurQue l’ivraie foisonnanteInsinue dans nos cœurs emprisonnés :L’habitudeEt le futile plaisir de vivreEt les mensonges consolateursEt la douce hypocrisie vis-à-vis de soi-mêmeEt la confiante rêverieDu lendemain…Nous portons en nousLa grâce lumineuseL’intuition rayonnante de l’artMais les dieux l’ont malicieusementMariée à Héphaïstos, au sordide labeur... [Lire la suite]
lundi 16 mai 2016

DE L'AURORE...Extrait

Plus encore que le silence des ténèbres l'aube est annoncée par un silence spécifique, un silence révélateur que l'inquiétude de celui qui attend ou espère ressent comme une imminence: "Elle vient , elle est en train de venir". Le condamné, non à mort, mais à mourir, le ressentira d'une manière impossible à transcrire, même si il lui est donné de continuer à vivre . Mais si l'on n'espère ni ne craint, alors arrive la révélation de ce silence par lui même, sans promesse aucune. La promesse voile si souvent la présence réelle, la... [Lire la suite]
samedi 19 septembre 2015

DON DE L' EBRIETE...Extrait

La clarté toujours nous parvient du ciel ;c’est un don : non éparse entre les chosesmais très au-dessus, elle les occupeet telle est sa tâche et telle est sa vie.Ainsi se lève le jour ; ainsi la nuitferme la vaste chambre de ses ombres.C’est là un don. Et qui change les êtreset les rend moins créés ? Quelle haute voûteles contient en son amour ? La voilà,il est encore tôt, elle nous entouretout comme toi en tes vols, elle plane,elle s’éloigne et, encore lointaine,il n’est rien de plus clair que son... [Lire la suite]

jeudi 5 avril 2012

CHARDON ARGENTE

S’en tenirà la terreNe pas jeter d’ombresur d’autresÊtre dans l’ombre des autresune clarté . REINER KUNZE .
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jeudi 10 février 2011

L'ETERNITE, BELLE COMME LE VISAGE DES ENFANTS...Extrait

La première transcendance est celle du ruisseau qui abandonne un peu de lui-même pour devenir ciel. Le ciel qui s’introduit dans le ruisseau, fait un léger bruit dont jusqu'à présent aucun savant ne s’est préoccupé. Parfois, le ruisseau s’arrête pour laisser le mouvement à ses galets et surtout pour planer sur sa transparence. La transparence du ruisseau est une représentation supérieure, une spiritualité, car elle s’approprie le ciel. Par la transparence, le ciel ne supprime-t-il pas le ruisseau, et vice-versa ? Et comment ... [Lire la suite]
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mercredi 19 janvier 2011

ERRANCES...Extrait

Les vents du soir ont emporté les feuilles noircies du grimoire où – réduit désormais à rien – j’avais noté mes faux pas mes manques et mes égarements. Une fois le seuil franchi évanouie toute mémoire ! La mer s’éloigne mais dans le sable nu ma main trace encore quelques signes : derniers messages jetés aux vivants pour dire à ces regards peuplés d’insolentes questions que le temps – peut-être – m’aura manqué pour tenter de redonner aux mots l’évidente clarté qui leur fait défaut. . JEAN-PAUL HAMEURY .
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mercredi 15 septembre 2010

MARGERIES...Extrait

"Ô jour aimé de l'ombre même Et des volcans éteints sous la mer Plaisant soleil couché sur les dunes ( amoureuse main chaude ) Ou, Midi...comme un coup tambour Tiré pour le don d'un orage Figure-moi, soleil, un vaste avenir Vrai comme ronces et fougères Apporte-moi le vent des étendards Levés pour un avènement final Quand, les mains pleines de rayons Tu descends ces degrés célèbres Où nos regards à ta rencontre montent Du fond de nos têtes renversées ! Mais, c'est par vous, humble éclair sur un seuil C'est par vous, tremblants rayons... [Lire la suite]
Posté par emmila à 17:53 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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