lundi 16 novembre 2020

LE PIANISTE DANS LA CLAIRIERE

Pour Camille L.et son magnifique talent     … Il est par conséquent possible qu’un piano fasse une clairière avec du Bach ou du Chopin, qu’avec un andante lento il enchante les troncs austères, accompagne le crescendo d’une flûte sifflant les sèves jusqu’aux feuilles cherchant le ciel.   Que naisse un peuple de colombes d’une aurore comme un prélude, que s’écrive d’un froissis d’ailes une partition aérienne pour les deux mains courant, agiles, sur l’ivoire de ce clavier, les deux mains de ce... [Lire la suite]

lundi 18 février 2019

NE T'EXCUSE PAS...Extrait

Un autre jour viendra, féminin,à la métaphore transparente, accompli,adamantin, nuptial, ensoleillé,fluide, sympathique. Personne n’auraune envie de suicide ou de migration, et tout, hors du passé, sera naturel, vrai,conforme à ses attributs premiers.Comme si le tempsdormait en vacances…« Prolonge le beau temps de ta parure.Ensoleille-toi à l’astre de tes seins de soieet attends la bonne nouvelle. Ensuite, nous grandirons. Nous avons du tempspour grandir après ce jour… »Un autre jour viendra, féminin,au signe chantant, au... [Lire la suite]
lundi 10 septembre 2018

ASILE PERSONNEL...Extrait

Comme la rivière se remplit de brindilles par un jeu d’enfants,d’une rive à l’autre le jour étend sa voix, la tienne.Je ne sais rien des colombes qui passent sur ton front lorsque la nuit s’endortni des clefs tentant de t’arracher pour l’autre vie.Je sais des syllabes dans l’ombre, courant inlassables sur les rails,quand dans la plaine la ville n’est plus qu’une île sans sommeil.Et par son accent navigue ta voix, indéclinable et fertile,plus proche de la terre que des hautes sphères invisibles.Spectacle comme la flamme qui monte sans... [Lire la suite]
dimanche 9 juillet 2017

ECLAT D'UNE POETIQUE DE L'INACCOMPLI, LIVRE 5...Extrait

No siempre se puede tocar el alma profunda. — Robarte de tus labios un beso abrasador. * S.V. . Nous avons traversé des orages, des tempêtes, les hautes solitudes, les profondes douleurs. Ne fût-ce que cela la vie ? La mort, n'était-ce que cela. — Vers l'haut-delà ? Des joies, — l'éclair, du bonheur, — l'éblouissement. — Or, j'avance somnambule, entre rêve et réel. Et j'ai outrepassé le visible, — le cap vers l'inconnu, — l'invisible. Nous serions donc passés, comme des fantômes pressés. Pourquoi ce brouillard, ce perpétuel... [Lire la suite]
lundi 12 juin 2017

A JERUSALEM

À Jérusalem, je veux dire à l’intérieur des vieux remparts, je marche d’un temps vers un autre sans un souvenir qui m’oriente. Les prophètes là-bas se partagent l’histoire du sacré … Ils montent aux cieux et reviennent moins abattus et moins tristes, car l’amour et la paix sont saints et ils viendront à la ville. Je descends une pente, marmonnant : Comment les conteurs ne s’accordent-ils pas sur les paroles de la lumière dans une pierre ? Les guerres partent-elles d’une pierre enfouie ? Je marche dans mon sommeil. Yeux... [Lire la suite]
dimanche 2 juin 2013

PLUS RARES SONT LES ROSES, S'ENVOLENT LES COLOMBES...Extrait II

S’envolent les colombes Se posent les colombes Prépare-moi la terre, que je me repose Car je t’aime jusqu’à l’épuisement Ton matin est un fruit offert aux chansons Et ce soir est d’or Nous nous appartenons lorsque l’ombre rejoint son ombre dans le marbre Je ressemble à moi-même lorsque je me suspends Au cou qui ne s’abandonne qu’aux étreintes des nuages Tu es l’air se dénudant devant moi comme les larmes du raisin L’origine de l’espèce des vagues quand elles s’agrippent au rivage Et s’expatrient Je t’aime, toi le... [Lire la suite]
Posté par emmila à 19:24 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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mercredi 9 novembre 2011

CASIDA DES COLOMBES OBSCURES

Sur les branches du laurier J’ ai vu deux colombes obscures L’ une était le soleil L’ autre, la lune. "Mes petites voisines, leur dis-je, où est donc ma sépulture ?" "Dans ma traîne, dit le soleil Dans ma gorge, dit la lune;" Et moi qui cheminais Avec la terre à la ceinture J’ ai vu deux aigles de neige Et une fille nue L’ une était l’ autre Et la fille n’ était personne "Mes petits aigles, leur dis-je, où est donc ma sépulture ?" "Dans ma traîne, dit le soleil dans ma gorge, a dit la lune." Sur les branches du... [Lire la suite]
Posté par emmila à 21:57 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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