vendredi 1 mars 2019

MICHEL ECKHARD ELIAL...Extrait

Ce qu’il faut de blancpour effacer la couleurrappeler l’orde l’obscuritéoù tout naît de nousfleur de neigedans la colonne tâtonnantede l'airoù s’ébruite le cielentre les premières ailesdu monde.   .   MICHEL ECKHARD ELIAL   .     Oeuvre Simone Held   
Posté par emmila à 22:39 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , , ,

jeudi 8 novembre 2018

A L'ECHAPPEE

L’heure est ouverte. Toujours. La seconde offerte à la vie, la durée la zappe et ne s’en souvient que si elle subjugue. Sur la table, proche du mur où repose l’horloge, un vase et un bouquet de fleurs. Au fond de l’écuelle, un peu d’eau pour maintenir la vie et la couleur. Une gorgée de lumière dans le sillon qui traverse la pièce. Tout est calme et silencieux lorsque le temps sonne la cadence. Le rythme régulier du tic-tac ressemble à celui des vagues uniformes venues mourir sur la plage. Il est midi, il est minuit. C’est... [Lire la suite]
Posté par emmila à 17:07 - - Commentaires [1] - Permalien [#]
Tags : , , , , , , , , ,
vendredi 28 septembre 2018

BACH EN AUTOMNE...Extrait

  Dans la gamme couleur d’automne de si bémol mineur, descendCette première marche jusqu’à la note sensible ! Le nom alors se hisseJusqu’à do, le niveau de la réalité. Et, de nouveau, du même demi-ton                        RetombeSur ce si dont la vibration suspendue appelle une nouvelle ascension.Le clavier est l’image du monde. Comme l’échelle de Jacob            Il nous traverse de bout en bout. Regarde la... [Lire la suite]
Posté par emmila à 10:30 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , , , ,
samedi 17 mars 2018

EDOUARD J. MAUNICK...Extrait

... .comme un cri non coupable seul soleil du soleilcouleur de la cannelle de l’écorce couleurdouleur de la racine de nocturne douleurpoivre et poussière de pierre couleur de n’importe oùdouleur de la dispute trop de sangs s’interpellentla peau la peau la peau les tropiques se réveillentaveugle dans la ville témoin aux jeux de braisele soleil innocent exige la part du cœur rendez-moi ma couronne ma raison premièremon royaume métis commence au point du jouret ses orfèvreries hantent les fonds de chairje prophétise le sang mêlé... [Lire la suite]
Posté par emmila à 07:57 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , , ,
samedi 14 octobre 2017

BRANCHES BASSES

 Instant qui veut durer mais sans savoir Tirer éternité des branches basses Qui protègent la table où clairs et ombres Jouent, sur ma page blanche de ce matin.   Autour de ces deux arbres d’abord l’herbe, Puis la maison, puis le temps, puis demain Pour ouvrir à l’oubli, qui déjà dissipe Ces fruits d’hier tombés près de la table.   Là-bas est loin. Toutefois, c’est surtout Ici et maintenant qui sont inaccessibles, Plus simple est de rentrer dans l’avenir   Avec, pour tout à l’heure, quelque peu De ce... [Lire la suite]
mercredi 26 juillet 2017

L’ABRICOT

La couleur abricot, qui d'abord nous contacte, après s'être massée en abondance heureuse et bouclée dans la forme du fruit, s'y trouve par miracle en tout point de la pulpe aussi fort que la saveur soutenue. Si ce n'est donc jamais qu'une chose petite, ronde, sous la portée presque sans pédoncule, durant au tympanon pendant plusieurs mesures dans la gamme des orangés, Toutefois, il s'agit d'une note insistante, majeure. Mais cette lune, dans son halo, ne s'entend qu'à mots couverts, à feu doux, et comme sous l'effet de la pédale de... [Lire la suite]
Posté par emmila à 10:24 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , ,

mardi 16 mai 2017

BRUN

Brun est fasciste mais brunes sont les femmes du sud, ocre est convivialité et marron a la douceur vernie des fruits du marronnier qui déformaient mes poches dans mon enfance. L’histoire a chevillé dans nos mémoires une idée de morosité à la couleur de la terre, peut-être parce qu’on y ensevelit nos morts. Les obsèques ont pour armoiries le gris et le noir, teintés de la terre en hiver – c’est toujours une forme d’hiver que mettre en terre le corps de ceux qui furent. La nudité, le froid, les arbres dénués de leur parure après... [Lire la suite]
dimanche 22 mai 2016

CE QUI FUT SANS LUMIERE...Extrait

Peintre, Dès que je t'ai connu je t'ai fait confiance, Car tu as beau rêver tes yeux sont ouverts Et risques-tu ta pensée dans l'image Comme on trempe la main dans l'eau, tu prends le fruit  De la couleur, de la forme brisées, Tu le poses réel parmi les choses dites. Peintre, J'honore tes journées, qui ne sont rien  Que la tâche terrestre, délivrée Des hâtes qui l'aveuglent. Rien que la route Mais plus lente là-bas dans la poussière. Rien que la cime Des montagnes d'ici mais dégagée, Un instant, de l'espace. Rien que le bleu... [Lire la suite]
Posté par emmila à 18:43 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , , , , , , ,
jeudi 28 avril 2016

L'ARRACHE COEUR...Extrait

quand ta mer ne dira plus la mer mais son brasier de fleurs quand tes aubes ne feront plus mes jours soleils par nous versés pierre à pierre en chemin notre lumière et notre écho tranchés perdus tu souriras dans le silence lent et blanc d’une pluie endormie aux pieds des parcs ton coeur miraculeux dessinera d’une main de cristal et si loin de tous les regards possibles sans trembler ma couleur immédiate   .   FRANCIS ROYO   .   Oeuvre Bernard Liégeois http://www.bernardliegeois.com     ... [Lire la suite]
Posté par emmila à 17:16 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , , , , , , ,
dimanche 23 novembre 2014

PROPOS SUR LA NATURE...Extrait

«... Ressentir d’une chose qu’elle est belle, comme nous le faisons sans que rien nenous y prépare ou encore moins oblige, c’est éprouver qu’elle éclaire plus loin qu’elle-même; c’est éprouver, à la fin des fins, qu’elle ouvre à n’en plus finir.Par elle, je suis conduit vers la lumière qui a porté depuis des siècles tant de noms divins,dont aucun n’est jamais parvenu à ne pas la voiler en partiePar elle, je suis entraîné, comme par des sirènes non captieuses, dans un espace qui pourrait être de plus en plus ouvert ; comme il arrive... [Lire la suite]