vendredi 24 juillet 2020

JEAN LAVOUE..Extrait

Quand nous allègerons la vieDu poids de l'inutileEt délierons la sourceDe tout ce qui l'encombreLa mort sera sans priseLes soleils familiersNous cueillerons iciLa gloire de l'instant Nous garderons l'eau pureEt le ciel et l'enfanceDes plages de silenceEt des rires joyeuxDes clairières de mainsAccordées aux rivagesDes notes de musiqueDes chemins délivrés Nous aurons pour complicesEt compagnons de routeDes barques sans soucisDes aubes en partanceDes orchestres inconnusAccostant pour des îlesDes oiseaux des matinsDes éclats lumineux.... [Lire la suite]

samedi 23 février 2019

LA FOI D'ECRIRE...Extrait

Ecrire c’est ne rien oublier de ce que le monde oublie. C’est possible qu’il y ait tout un peuple derrière moi… J’ai toujours pensé que l’écriture était une manière de rendre quelque chose à quelqu’un à qui ça avait été volé : la parole et par la parole la vision, l’éblouissante vision de la vie, celle de chacun. Mon travail je l’ai toujours perçu comme cela. Surtout ne pas laisser la mort écrire le livre. L’écriture est l’ange gardien de nos vies.Elle garde ce que nous ne savons pas garder. Ce qui n’est pas écrit se perd comme... [Lire la suite]
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dimanche 9 juillet 2017

DEMETER

Jouissance, en étroit contact    l'argile fraîche et ma peau.    Chemins ouverts    sources bavardes    résineux    et térébinthes    désordre d'herbes,    c'était jouissance...    Un stylet    a pris place en mon âme.    Maintenant sans mâture    tout a goût de cendres    tout m'est étranger    indifférent.    Jambes fantômes... [Lire la suite]
samedi 22 octobre 2016

L' IVRE LIT, LIVRE LIT ...Extrait

... nuit d'oiseaux déliés dans les branchesnuit de tendresse recouvréenuit des peaux qui s'écoutentbras et jambes chevauchésnuit des mains qui s'éprennent renouant au rivage mer dénouéenuit d'oreilles profondesnuit de la fleur ouvertesouvenue et pleurantnuit de la peur qui succombedes tempes libéréesdu sommeil délacédu souffle revenutoujours en toi les flancs du feula flamme verte l'horizonles ailes délivrées   .   GERARD CLERY In " Roi nu( l ) "   .  
mardi 10 mai 2016

NOS ENNEMIS

 Je ne me tairai pas : je suis né du silence, De celui qui s’obsède à vous montrer ses plaies. Je suis né un beau jour, de mots de délivrance. Que s’ouvre notre écluse au sang des oubliés ! Le mot ne sert à rien s’il ne chante les hommes. La raison n’a de sens que si le cœur l’écrit. Un futur est en nous pour de nouveaux royaumes Et l’argent et les dieux en sont leurs ennemis !   .   BRUNO RUIZ   .   Oeuvre Cirilo Martinez Novillo  
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dimanche 3 avril 2016

CE SI BEAU VOYAGE DE VIVRE....Extrait

(…) nous sommes deux maintenant dans la chambre blanche avant les hurlements l’allégresse montant dans le silence des veines une force inouïe née de la délivrance entre tes jambes ah comme il nous faut naître parfois d’un arrachement d’une douleur inconnue pour le miracle animal l’avènement de la vie fondamentale mais ce qui reste de nous c’est un baptême sans dieu celui d’un petit corps que je plonge dans l’eau merveilleuse des yeux noirs ceux de la belle immortelle aux premiers mots de la première nuit j’ai caressé l’aurore face... [Lire la suite]
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lundi 7 septembre 2015

ANACHRONIQUE...Extrait

Oh tant de bleu sur la conscience tant de matins légers et de brumes pudiques votre précise fébrilité mains féminines ouvrant la porte aux peupliers rassurant les choses inquiètes vérifiant la fraîcheur des fronts   Pas un avril féroce Pas un baiser amer Et pourtant parfois une peine comme une écharde quand une seule feuille oubliait l'allégresse du vert quand un oiseau doutait du ciel quand résistant à tes douces tisanes l'insomnie regardait dans les yeux la grande nuit muette   Puis-je te... [Lire la suite]
samedi 2 mai 2015

FIL D'OR

 Silence, fil d’or, cheveu d’Iseult sur une épaule nue, l’âme en délivrance. Les mots sont ténus aux pieds du rêve, agenouillés. Il est en ignorance, il s’éveille et boit le lait, l’écume des vagues, le bruit du ciel en crue, la fange des marais, et le suc des étoiles. Aveugle et impuissante la vieillesse est intacte, le soir venu sur les racines. La joie est dans les livres, la peur dans la marge, le rire dans la frange de la page déchirée, triste figure à griffures dorées. Le lait et le miel dans la tasse ébréchée, les pauvres... [Lire la suite]
samedi 29 mars 2014

TERRITOIRES DU SOUFFLE...Extrait

Rien n'est plus absurde que de faire planer la poésie au-delà de nos sols. Rien n'est plus injustifié que de parquer les poètes dans un enclos.  Quand, tout au contraire, la poésie s'abouche et débouche sur la réalité. Quant, tout à l'opposé, les poètes pratiquent un corps-à-corps incessant avec la vie.  Remettant sans cesse en question le monde et leur propre regard, ils transpercent les écrans, dénoncent l'écart entre le semblant et le réel, s'efforcent à une plénitude.    « La vie du poète est un rêve... [Lire la suite]
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jeudi 6 décembre 2012

MON DERNIER CORPS...Extrait

C'est à toi, Soudain, que je m'adresse.   À toi, Soudain, nourri de rêve, beau gosse, d'une bravoure folle, enfant bâtard de causes inconnues, qui préserves du Rare la rareté, montrant une granitique indifférence pour la passion lascive, douloureuse, que nourrit pour toi la Fréquence. Étincelle du frottement têtu d'une attente contre un renoncement, que tu abreuves de carafes et de soifs sans recours aux sources, aux fontaines. Temps venu de Dieu, petit corps qui accumules ta force monstrueuse en accumulant des... [Lire la suite]
Posté par emmila à 11:45 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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