samedi 7 mars 2020

ÎLE

Ile, m’a semblé dans ta dériveMèches que le vent égareTa chevelure cuivre, tes rivesEt tes lunes éparsesBruiner le givre à l’onde de tes yeuxSur tes cils, tes ailes gracilesQui papillonnent la baie de ton regard ;A l’ogive des jours, j’ai vu hyalineLa danse de la pluieUn rideau d’amertume assombrirL’étende de tes beaux rivagesLa lame fluer et refluer en ruisseauxD’agates, tes larmes ;Et dans tes coquillages j’entendsJ’entends encore,L’inconsolable mélancolie de tes vaguesL’orageIle que le vent égare,J’entendsDans... [Lire la suite]
Posté par emmila à 13:13 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , , , , ,

jeudi 6 décembre 2018

FIN DU MONDE ?

La chute d’un ordre de domination se reconnaît à la stupéfaction qui se lit sur les visages de ses desservants. Samedi, le spectacle n’était pas seulement dans la rue. Il était, et il dure toujours depuis, sur les faces ahuries de BFM, de CNews, de France 2, et d’à peu près tous les médias audiovisuels, frappées d’incompréhension radicale. Que la stupidité ait à voir avec la stupéfaction, c’est l’étymologie même qui le dit. Les voilà rendues au point d’indistinction, et leur spectacle commun se donne comme cette sorte particulière d’«... [Lire la suite]
mercredi 14 mars 2018

JEAN LAVOUE...Extrait

Cette vie si fragile,Cette fleur, ce talisman,Ce chant inconsolé,Où s’y tenir vraiment ? Il suffit d’être là, Dans l’ouverture du jour, Repoussant doucement Les portes de la nuit. Il nous faut accueillirComme un flux de silenceLa beauté de ces arbres,De ces berges aux oiseaux. Partout le vent nous dit Son énigme et sa gloire,Dans l’éclat des voiluresNous sommes au rendez-vous. Nous avons beau savoirQue le temps nous emporte,Pourtant nous dérivons Sur des eaux sans repos, Ignorant tout du Chant Ce... [Lire la suite]
Posté par emmila à 10:35 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , , , , , ,
mardi 27 juin 2017

VOLEES D'ACTES DE PAROLES EN EPANCHEMENTS

Le temps accumulant compulsivement les années, l’homme égare ses valeurs qu’en principe, il « discerne » ; le mirage de sa raison trop hantée par l’écho n’éprouve estime et patience que pour ce qui le leurre... Marée retirée : maintenant se trouve presque vide la maison qui grouillait de nos vies et de nos objets, à la commode près et sa lourde plaque de marbre s’excusant d’être là, dérive sans affectation... Je sais la terre : j’en garde tous les jours sous les ongles. La pensée d’être mis sous elle ne m’effraie en rien. De la... [Lire la suite]
vendredi 12 mai 2017

MOI...NOUS

Moi n'existe pas si le nous est absent La racine du racisme c'est la négation de soi-même, renier un alter ego de l'espèce humaine est un rejet de l'humanité, ne peut s'affirmer être humain un vivant qui se réclame d'une identité autre qu'humaine. Le rejet de son semblable est le propre de l'inculture, la grande dérive de ce monde est le monopole des cultures, la culture d'un peuple est un air commun à chaque humain, ça circule, s'il n'est pas respiré, l'étouffement est assuré.   .   KAMEL YAHIAOUI     . ... [Lire la suite]
vendredi 16 août 2013

CORPS SEUL AMER...Extrait

Corps seul amer tenu sur la falaise, c’es au fil gris des vents que s’étranglent les mots : nous avions gorge en lui, et filet de sang bleu se couchait dans nos veines – on hissait des salines l’attente toute en brume où vont claquer les vaisseaux – leurs têtes folles de pavillons têtus.   (…)   je garde d’un narval la longue dent sorcière et je monte sur boucle l’anneau blanc des atolls à mes doigts coraliers   Pour moi tout est dérive   .     VERA FEYDER     .   ... [Lire la suite]
Posté par emmila à 20:47 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , ,