jeudi 3 août 2017

MA MAISON GERONIMO...Extraits

Dans ma maison de Geronimopersonne ne sait comment j'apprivoise le journi avec quelle violence je l'agrippeet le défiepour l'épingler finalement sous mes paupièresPersonne ne connaît le nom de l'oublietted'où je remontele coeur en pendule au bout d'une cordepieds et mains bras et jambesdans un désordre si inconcevablequ'il faut reconstituer le puzzle à chaque coup...   A qui parlons-nous lorsque nous nous taisonsDans ma maison de Geronimoje garde un troupeau de silenceque parfois je mène boire à la merQui vient paître trop près... [Lire la suite]

dimanche 2 juillet 2017

DE VEILLE ET DE SOMMEIL...Extrait

... La terre comme chose - l’homme comme propriétaire de cette chose  -, l’utilisation de la Terre et de toutes les créatures comme exercice du droit absolu de propriété. L’établissement de territoires, l’exploitation de la terre, la déportation et l’utilisation des peuples   - des êtres doués ou non de parole - découlent de cette croyance délictueuse : à savoir que la vie est une chose   - au lieu d’un souffle et d’un songe -, et que la propriété (sur ce souffle et ce songe) est un droit. ... [Lire la suite]
mercredi 3 mai 2017

A CEUX QUI VIENDRONT APRES NOUS

Vraiment, je vis en de sombre temps ! Un langage sans malice est signe De sottise, un front lisse D’insensibilité. Celui qui rit N’a pas encore reçu la terrible nouvelle. Que sont donc ces temps, où Parler des arbres est presque un crime Puisque c’est faire silence sur tant de forfaits ! Celui qui là-bas traverse tranquillement la rue N’est-il donc plus accessible à ses amis Qui sont dans la détresse ? C’est vrai : je gagne encore de quoi vivre. Mais croyez-moi : c’est pur hasard. Manger à ma faim, Rien de ce que je fais ne m’en... [Lire la suite]
dimanche 25 septembre 2016

HAUTE SOLITUDE...Extrait

Quand ma chambre est en ordre, je la quitte. Quand mes amours sont en ordre, je m'en détourne. L'ordre, c'est le salon d'attente d'un dentiste, pièce époussetée, tristement coquette, impersonnelle et silencieuse, et dans laquelle on s'apercevrait soudain qu'on ne souffre plus. Et l'on resterait là, inutile dans un cadre inutile, indéfiniment... On serait un des chaînons de l'ordre. On prendrait place dans la durée correcte et classique... L'ordre interdit dans une large mesure les fu­mées, les forêts, les voyages. Désirer l'ordre de... [Lire la suite]
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mercredi 18 mai 2016

PIERRE REVERDY

  Quels souhaits formuler pour les hommes en ce moment où la folie          et la brutalité se sont mises, une fois de plus, au premier rang?             La paix n'est déjà plus qu'une feuille sans poids qui vibre et tourne          au vent qui annonce l'orage.             Quels vœux si ce n'est d'abord que leur intelligence et leur... [Lire la suite]
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samedi 14 mai 2016

L'ODE AU TEMPS QU'IL NOUS RESTE...Extrait

Le temps passe et nous te regardons depuis le nid ancien,comme un coquelicot dont les premières sèves ne s’oublientFleur fragile aux allures d’arbre, souriante sur nos désordres, pluies incessantes de la belle usureD’elle ou de moi, à qui ressembles-tu quand tu regardes de si près tes pasOù t’en vas-tu, si belle, dans le vaste couloirVers quel amour, quel labyrinthe choisiFier de toi ou orgueilleux de moi-même,combien me faudra-t-il de livres pour que cessent mes doutes et cette peur de te voir tomberNous te savons fidèle à tes... [Lire la suite]
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mardi 12 avril 2016

CE N'EST QUE VIVRE...Extrait

Peut-être n'est-il pas,hélas,de phares dans la nuit,Que sommes-noussinon reflets de lune et vibrations du vide, nuances et passagesfluctuationsflux et reflux,et le creux et le grouillementet le désordre et l'harmonieNos géographies s'éparpillentNos terres s'érodentet se désoriententNous n'avons inventé ni l'axe ni l'éclatNous sommes méandres et mouvances,oscillations et scintillementsN'est-il pas,oh, n'est-il pas,quelque part,une île fourmillante et nue,gonflée de sève,une île où vivre est une vitre claire,un miroitement d'or ? . ... [Lire la suite]
vendredi 13 janvier 2012

ETAT DES LIEUX

Je vois des grands Tchernobyl en puissance Je vois des animaux clonés Des millions de tonnes de pétrole en souffrance Et des supertankers rouillés Tout en régressant on sait qu’on avance On accélère on tourne en rond Les superproductions font la tendance Mais c’est toujours la même chanson Cassés de l’Est, stressés de l’ouest Rusés du Nord, cassés du sud, Vers quelle certitude vers quelle latitude Vers quelle lassitude vers quelle certitude allez vous Je vois l’énorme appétit de matière Cette montagne de déchets Des... [Lire la suite]
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mercredi 25 août 2010

L'OMBRE DU LIVRE...Extrait

 À KHADDA   .tu te surprendras par un soir d'été accablé de libertés dans les réseaux du désordre   peu importent les sarcasmes et les rires ils nous ont devancé - les orages humains de l'humilité -   l'iode et le sel les œufs dans les blessures béantes les rossignols et leurs nids débridés le meuglement des coquelicots le givre des veines   tous les signes d'évidence tous les talismans inachevés les foires aux alphabets et ce grimoire séditieux que tu sais pour naviguer sur l'étendue d'un détournement... [Lire la suite]
Posté par emmila à 17:17 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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