vendredi 17 mars 2023

QUARANTE POEMES (9)...Extrait

Les lieux sont cette tache de naissance Sur la peau Ce qui nous sépare Ce que nous avons oublié Le grand branle-bas de la mémoire Les lieux continuent de vivre Bien après que nous soyons passés Les lieux sont ceux de l’amour Et la postérité des solitudes Traversés par le corps et ses alarmes Les lieux de jadis – ceux des parents La rue : calque des figurants Le nom d’une place qui a changé Un trajet dans la ville La mutation urbaine et l’inachevé Les lieux près de grands arbres Une femme qui est... [Lire la suite]
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dimanche 23 octobre 2022

HUITIEME ELEGIE DE DUINO...Extrait

Car proche de la mort on ne voit plus la mortet la vue se fixe "au-delà", peut-être en un grand regard animal.Les amants, si ce n'était l'autre, quibarre la vue, en sont proches et s'étonnent.Comme par surprise cela leur est ouvertderrière l'autre... Mais nul ne franchit l'autre et pour l'amant c'est à nouveau le monde.  Vers la création toujours tournés, nous neVoyons en elle qu’un reflet du Libre,Obscurci par notre ombre. Ou qu’une bête,Une sans voix, regarde, calme, à travers nous.C’est cela que le mot destin veut dire : être... [Lire la suite]
mardi 12 juillet 2022

FLANER ENTRE LES INTERVALLES

Tout peut arriver d’un instant à l’autre Tout peut arriver à soi comme à d’autres Tout peut arriver et peut repartir Tout peut s’écrouler et se rebâtir A toute heure du jour la haine et l’amour Tout peut s’enflammer et se refroidir Tout peut se faner et refleurir Tout peut basculer du meilleur au pire Un mot de travers un acte manqué une tuile, un pavé une rose, un baiser Tout peut s’aggraver ou bien s’arranger avec le sourire . . . . .  JACQUES HIGELIN . . . . . ... [Lire la suite]
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samedi 29 janvier 2022

THIERRY MATHIASIN...Extrait

Tu es revenue de si loin cueillir les rêves dont j'ai vieilli, poser ton visage contre mes yeux qui ont tant vu, que j'ai oublié de quoi étaient faites les images De quoi me reste t'il encore à mourir, puisque tout ce que j'ai aimé me regarde maintenant comme un étranger ? Surtout, ne secoue pas trop ma tête, elle est habitée d'oiseaux qui pleurent mes désirs, de ciels fissurés où ne respirent que mes pensées Tu m'a parlé de tant de suicidés que j'ai maudit les hauteurs et leur promontoire d'inexcusables prophéties Je voyais... [Lire la suite]
samedi 6 novembre 2021

YAHNE LE TOUMELIN....

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dimanche 12 septembre 2021

LA SEMENCE

Je porte la présence d’une morte, sa semence vivante. Elle me redonne souffle. Je porte sans comprendre son âme dans mes mots. Je porte dans ma voix les hurlements d’un loup. Ma mère chante en moi. Mes enfants cognent du poing aux parois de mon ventre. Je porte Alice traversant le miroir, le petit cheval de Jammes, l’âne affamé de Prévert, le sang séché sur la lyre d’Orphée. Je porte l’espérance de la pierre à la plante, le rire du saumon dans les frayères de larmes, la rumeur des légendes dans nos étés en friche. Le tableau noir du... [Lire la suite]

vendredi 16 juillet 2021

ISABELLE EBERHARDT, 1877-1904 : UNE IDENTITE DANS L'ALTERITE

  . Qui peut résister à Isabelle Eberhardt après l’avoir découverte ? La nouvelle bio-fiction de Tiffany Tavernier, chez Tallandier, confirme la règle qu’on ne plonge pas impunément dans l’aventure de celle que les prédécesseurs en biographie ont, tour à tour, nommée, « la bonne nomade », « une Russe au désert », « La Louise Michel du Sahara », « la Révélation du Sahara », « l’amazone des sables », « l’errante », « une rebelle », « une... [Lire la suite]
lundi 24 mai 2021

LES BOULEVERSEES

A toutes celles qui portent, presque invisible, "un point de chagrin"... Le texte est au "féminin", mais on ne saurait oublier tous ces hommes qui traversent la froideur du silence avec un brise lame.. On les appelle "les bouleversées". Elles sont belles, lumineuses, vaillantes, présentes. Pourtant une part d’elles s’est mise à flotter entre deux temps, entre deux mondes, entre elle et elle. On les reconnait à ce sourire qui est un mélange parfois de douceur et peut-être d’un « remontant » qui aide à continuer la vie.... [Lire la suite]
vendredi 9 avril 2021

JE SUIS...

Je suis la vis de forme à la tête à l'envers Qui cherche son écrou dans les pas du destin. Je ne sais pas vraiment ce à quoi je me sers. Je suis le désaxé que l'on visse sans fin. Je suis cet enfoiré qu'on tourne dans le vide, Qui traîne inutile au fond des boites à clous Je suis le pas perdu, je suis l'hélicoïde. Je ne suis rien d'autre que le boulon des fous. . . . . . . JOEL GRENIER . . . .
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jeudi 17 décembre 2020

KAREL LOGIST ... Extrait

Je parle pour ceux qui pleurent qui écorchent une langue que d'autres font chanter Je parle de ceux qui veillent et renoncent par pudeur à habiller leurs rêves Je parle au nom de ceux qui savent leur destin mais se trompent de route Je parle avec mes mots du silence où les a enfermés notre histoire Je parle dans vos yeux de ces êtres meurtris que nos valeurs ravalent Je parle sous la dictée d'une voix unanime au bout de sa patience Je parle d'où je suis complice d'une classe qui étouffe les faibles et je lis sur... [Lire la suite]
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