mardi 2 août 2022

CARTHAGE PARLE A JOAL

A Léopold Sedar Senghor . . Quand sonne l’heure au secret de la conque De nouveau, verdit le Sahara Comme aux temps de la gloire caspienne. Et convergent les caravanes. . De Sijilmassa, grand emporium des sables De Tombouctou, jardin éclos autour de l’Arbre De Tassili, ivre de ses fresques. Alors Carthage parle à Joal... . Et la rumeur des vagues à Popenguine Retrouve son écho au rivage des Syrtes. . Longtemps nos paroles croisées ont tatoué la mer Comme, en leur envol souverain, Les... [Lire la suite]

lundi 31 mai 2021

LA MER CONTRE LE NEANT

Une forme visible, aérienne, compacte, contre le quartz que perce, minéral, le regard. Des points incandescents, des lames lentes longues, des profils irisés, d'incandescentes masses. Des voix brèves surgies de leurs blanches racines, dessinent dans les airs une végétation d'ailes. Des volumes précis de vibrantes voyelles fondent lueurs et choses en une exacte transparence. Des jardins édifiés sur l'iris de l'aurore fondent la splendeur dans des sources, des fleuves blonds entre les branches. Vers des oui lumineux, incises... [Lire la suite]
mardi 18 février 2020

BERNARD PERROY...Extrait

Chaque jourje me tenais prêt, je guettais l'heure où les eaux s'ouvriraientaux mouvements de la lumière, où les eaux mêleraient leurs courantsaux multiples lueurs célestes nimbées d'or et de soie bleue avant que la nuit ne vienne me submergerpar l'averse silencieuse de ses étoiles...     .     BERNARD PERROY     .   Oeuvre Hiroko Otake
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lundi 13 août 2018

LE VIOLON ENCHANTE...Extrait

 Là-bas, la blanche voile sombre, offerte A quelque brise immatérielle, Saura conduire notre vie-sommeil Jusqu'aux lieux où les eaux se mêlent Aux rives bordées d'arbres noirs, Où les forêts inconnues s'accordent Aux élans du lac vers plus d'être, Afin de rendre le rêve complet. Là-bas nous saurons bien nous cacher, disparaître, Engloutis dans le vide liséré de la lune, Ressentant que cela qui fait notre substance En d'autres temps était musique.   .   FERNANDO... [Lire la suite]
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mardi 23 janvier 2018

EAUX

  Eaux de nos lits et de nos lies,Murmures de nos vieilles vies,Eaux descendues de nos vallées,De notre corps et de nos palmes,Eaux si profondes et si calmes,Eaux des campagnes, des forêts,De nos galets, de nos galops, Eaux des baptêmes, des noyés,Eaux des goulots et des rosées,Débordements des embouchures,De toutes ces forces qui durent,Eaux des courants, des eaux mourantes,Eaux des écluses, des errantes,Eaux de nos rives, de nos os, Eaux de silences et de songes,De nos secrets, de nos mensonges,Eaux calmes, vives ou... [Lire la suite]
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vendredi 3 novembre 2017

UNE CARTE POSTALE

Tu m’enverras une carte postale,De la douceur des eaux,De la chaleur des lumières !Ici,Le SoleilFera place à la Lune,La LuneAu nuage,Le nuageÀ la nuit,Envoie-moi une carte postale !Tu m’enverras cette lumière des nuits,Des profonds cratères des Vésuves !Tu m’enverras ce diamant des ténèbres,De la froideur des Igloos !Ici,Le SoleilFera place à la Lune,La LuneAu nuage,Le nuageÀ la nuit,Envoie-moi une carte postale !   .     FREDERIC PACERE TITINGARefrains sous le SahelÉditions L’Harmattan, 1976     . ... [Lire la suite]
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lundi 25 septembre 2017

MER / MARE

Je marche sur mes eaux de femme.Je t’expliquerai qu’il y a une mer saléeet une mer pleine d’amour.La ligne de démarcation a été ma poésie.Avec elle j’ai divisé les mystères de la meret mon propre mystère.Cependant j’ai compris que dans les petites choses,comme ma modeste maternité,il existe des mers infinies.Où s’alternent seiches et larmes,des choses jamais vues et grandeur de Dieu.Et j’ai compris que la poésie est inutile.Comme la beauté de la mer,si on ne pense pas à qui l’a crééequi est un grand mystère.    .   ... [Lire la suite]
dimanche 2 juillet 2017

NIZAR QABBANI

" Je bruis de tes mots, de ton souvenir, comme se gargarise de ses eaux la fontaine de la maison andalouse. Je ne peux plus garder ton prénom pour moi. Que peut faire la rose de son parfum, que peuvent faire les champs de leurs épis, le paon de sa queue et la lampe ancienne de son huile? Les gens te voient en goutte de pluie sur mon épaule, en bouton doré à la manche de ma chemise, en livre sacré accroché à mon porte-clés, en blessure oubliée sur les rives de mes lèvres: non je ne peux plus te cacher a personne. Trahi par la touffeur... [Lire la suite]
mardi 27 juin 2017

LES JARDINS DE L'ARTHROSE ‒ Extrait 1 et 2

Van Gogh a peint ce soleil qui répand son soufre sur les jardins de l'arthrose Comment en verrions-nous la lumière aveuglante Mais nous savons que c'est ici à des fractures mal scellées à des divorces de jointures à de froides incandescences Il m'arrive l'image noire de buissons retournant contre eux-mêmes leurs épines greffes de la folie Les oiseaux ne se posent pas ils s'accrochent à quelque défaut de paroi à quelque frottement de branches contrefaites ils ne jouent de la flûte ni du violon mais du bec cela fait ... [Lire la suite]
vendredi 10 mars 2017

LA CENTAINE D'AMOUR...Extrait

Ces fleurs brusques avec des eaux et des menaces,ce pavillon pris dans les tourments de l’écume,ces rayons de miel et ces récifs incendiairessont devenus la paix de ton sang dans le mien,une couche d’étoiles et bleue comme la nuitet la simplicité sans fin de la tendresse. »   . PABLO NERUDA .
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