
Il faut revenir exalter la peau mûrie de longues pensées inachevées. Il faut reconstruire la halte dans laquelle on a tout abandonné : l’épreuve et ses ruisseaux de peine, l’échec et ses tourbillons aiguisés comme les bords tranchants d’une falaise. L’innocence ne connaît pas le malaise des jours meurtris. Désarmer, on l’était déjà bien avant l’existence. Une vie entière à écouter en soi les oracles lointains, les troubadours de l’excellence et, si peu de murmures revenus de là-bas. Nulle part l’écho fragile d’un cœur solitaire. Nulle...
[Lire la suite]