lundi 6 juin 2022

POUR L'ABOLITION DE LA SOCIETE MARCHANDE, POUR UNE SOCIETE VIVANTE

Ne permettez plus que les hommes politiques stigmatisent l'insupportable violence faite aux individus alors qu'ils la suscitent sciemment, dès l'enfance, vulgarisant, au nom de la rentabilité, un élevage concentrationnaire où, parqués de vingt-cinq à trente par classe, les écoliers se trouvent crétinisés par les principes de compétition et de concurrence, soumis aux lois de la prédation, initiés au fétichisme de l'argent, confits dans la peur de l'échec, infestés par l'arrivisme, livrés à des fonctionnaires amers et mal payés, moins... [Lire la suite]

mardi 18 septembre 2018

AVERTISSEMENT AUX ECOLIERS ET LYCEENS...

L’école a été, avec la famille, l’usine, la caserne et accessoirement l’hôpital et la prison le passage inéluctable où la société marchande infléchissait à son profit la destinée des êtres que l’on dit humains. Le gouvernement qu’elle exerçait sur des natures encore éprises des libertés de l’enfance, l’apparentait, en effet, à ces lieux propres à l’épanouissement et au bonheur que furent — et que demeurent à des degrés divers — l’enclos familial, l’atelier ou le bureau, l’institution militaire, la clinique, les maisons d’arrêt. ... [Lire la suite]
jeudi 2 août 2018

J'ETAIS UNE FLEUR DANS TON REGARD...Extrait

  ../.. Nous nous sommes dévêtus des bourrasques anciennes qui coiffaient le petit chemin Saint-Georges que nous empruntions pour nous rendre à l’école. Nos pas d’écoliers ressemblaient à  une farandole et nos craintes de la maîtresse se déboutonnaient sur ce parcours. Petit chemin bordé d’arbres et d’herbes fraîches, nos cartables sur le dos et nos mains liées à nos sourires complices. Toi, soleil ébouriffé de lumière, tu réchauffais le goudron encore humide de la nuit nonchalante qui l’avait bercée.... [Lire la suite]
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mardi 14 mars 2017

GIGUE

La guerre, on la dansait dans la cour de l’écoleBardés de cheveux fous et de tabliers noirsOn sentait l’encre amère, un peu la confiture,Une mouche d’été dormait sur nos devoirs.L’institutrice était une jeune bergèreQui avait entendu la voix de Michelet.Ses yeux fleurs préféraient le rêve à la lectureSes seins n’avaient jamais bourgeonné dans des doigts.Parfois, les jeudis clairs, elle allait en voitureAcheter à la ville un coupon de satin.Son fiancé, était – disait-on – mort en guerreC’est un très grand malheur quand on n’en compte... [Lire la suite]
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samedi 14 janvier 2017

DE LA CULTURE...

Alors que la perspective de démissioner s'impose désormais à moi comme une évidence, je peux enfin me sentir libre de pouvoir dire tout ce que je pense de l'état actuel du système éducatif. Je veux quitter le navire avant qu'il ne sombre et, sombrant, m'entraîne vers de plus obscures profondeurs encore. D'aucuns pourraient m'accuser de lâcheté ou de pleutrerie, je leur réponds qu'ils devraient essayer de prendre ma place. Je suis sûr qu'ils ne tiendraient pas deux mois et finiraient par louer mon courage d'avoir tenu si longtemps.... [Lire la suite]
dimanche 4 septembre 2016

LE COÛT DE LA RENTREE...

Depuis des jours nous voyons les médias presser jusqu'à plus soif son jus de marron préféré: le coût de la rentrée. Reportages in situ avec caddies chargés, mères énervées, enfants frustrés ou gâtés, perspectives de rayons de cartables tous plus horribles et toc les uns et que les autres, rien n'y manque. Combien coûtera la rentrée? Où pourrons nous faire les meilleurs affaires? Voilà les questions! Depuis toujours on m'a enseigné que  l'école de la République était gratuite. Et naïvement je pensais qu'un élève arrivant sans... [Lire la suite]

jeudi 3 septembre 2015

PIERRE RABHI

Il est urgent d’éradiquer ce principe de compétition qui place l’enfant, dès sa scolarité, dans une rivalité terrible avec les autres et lui laisse croire que s’il n’est pas le meilleur, il va rater sa vie. Beaucoup répondent à cette insécurité par une accumulation stupide de richesses, ou par le déploiement d’une violence qui vise à dominer l’autre, que l’on croit devoir surpasser. Aujourd’hui, on est tout fier lorsqu’un enfant de 5 ans sait manipuler la souris de l’ordinateur et compter parfaitement. Très bien. Mais trop d’enfants... [Lire la suite]
mercredi 9 octobre 2013

LETTRE D'ABRAHAM LINCOLN AU PROFESSEUR DE SON FILS

"Il aura à apprendre, je sais, que les hommes ne sont pas tous justes, ne sont pas tous sincères. Mais enseignez-lui aussi que pour chaque canaille il y a un héros, que pour chaque politicien égoïste, il y a un dirigeant dévoué... Enseignez-lui que pour chaque ennemi, il y a un ami. Eloignez-le de l'envie... si vous pouvez, enseignez-lui le secret d'un rire apaisé. Qu'il apprenne de bonne heure que les tyrans sont les plus faciles à flatter... Enseignez-lui si vous pouvez, les merveilles des livres... Mais laissez-lui un peu de... [Lire la suite]
jeudi 19 septembre 2013

AU CALENDRIER DES ENFANTS...

Au calendrier des enfants - l'été s'arrête à la porte de l'école - les oiseaux pensent qu'il s'en va douce- ment avec la lumière --- il est des pays où tout ça ne veut rien dire tu commences à guetter les arbres - savourant les premières pommes - tu suis feuille à feuille les ors les pourpres et les bruns -- cette musique qui joue en sourdine sous la respiration ralentie de la terre sous ta capuche le matin sent plus fort -un parfum de champignon terreux --- des noisettes plein les poches - une cupule entre les dents -- tu... [Lire la suite]
Posté par emmila à 21:04 - - Commentaires [2] - Permalien [#]
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jeudi 19 septembre 2013

VOUS M'AVEZ APPRIS A TISSER LE TEMPS...

Vous m'avez appris à tisser le temps sur mes doigts d'enfant qui sentaient encore l'encre des porte-plumes et la craie des ardoises. Votre école était buissonnière parce qu'elle ne cherchait pas à éteindre ce feu qui pétillait dans nos yeux et qui poussait nos rêves à courir le monde, à battre la campagne, sur les pas de notre imagination, au rythme de la ville qui nous étouffait... Les enfants du quartier n'étaient pas riches. Certains portaient des blouses grises, couleur de cour, couleur des murailles qui nous entouraient.... [Lire la suite]
Posté par emmila à 14:07 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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