mercredi 28 juillet 2021

LES HEURES CLAIRES...Extrait II

Pour nous aimer des yeux,Lavons nos deux regards de ceuxQue nous avons croisés, par milliers, dans la vieMauvaise et asservie. L’aube est en fleur et en roséeEt en lumière tamiséeTrès douce ;On croirait voir de molles plumesD’argent et de soleil, à travers brumes,Frôler et caresser, dans le jardin, les mousses.Nos bleus et merveilleux étangsTremblent et s’animent d’or miroitant ; Des vols émeraudés, sous les arbres, circulent ;Et la clarté, hors des chemins, des clos, des haies,BalaieLa cendre humide, où traîne encor le crépuscule. ... [Lire la suite]
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mercredi 28 juillet 2021

LES HEURES CLAIRES...Extrait I

... .   Au clos de notre amour, l’été se continue: ... Des pétales pavoisent, — Perles, émeraudes, turquoises — L’uniforme sommeil des gazons verts ; Nos étangs bleus luisent, couverts Du baiser blanc des nénuphars de neige ; Aux quinconces, nos groseilliers font des cortèges ; Un insecte de prisme irrite un cœur de fleur ; De merveilleux sous-bois se jaspent de lueurs ; Et, comme des bulles légères, mille abeilles Sur des grappes d’argent, vibrent, au long des... [Lire la suite]
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mardi 13 mars 2018

EMILE VERHAEREN...Extrait

Si d'autres fleurs décorent la maisonEt la splendeur du paysage,Les étangs purs luisent toujours dans le gazon,Avec les grands yeux d'eau de leur mouvant visage. Dites de quels lointains profonds et inconnusTant de nouveaux oiseaux sont-ils venus,Avec du soleil sur leurs ailes ? Juillet a remplacé Avril dans le jardinEt les tons bleus par les grands tons incarnadins,L'espace est chaud et le vent frêle ;Mille insectes brillent dans l'air, joyeusement, Et l'été passe, en sa robe de diamants Et d'étincelles.   .     ... [Lire la suite]
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samedi 27 février 2016

VERHAEREN

Lassé des mots, lassé des livres,Qui tiédissent la volonté,Je cherche, au fond de ma fierté,L'acte qui sauve et qui délivre.La vie, elle est là-bas, violente et féconde,Qui mord, à galops fous, les grands chemins du monde.Dans le tumulte et la poussière,Les forts se sont pendus à sa crinièreEt, soulevés par elle et par ses bonds,De prodige en prodige,Ils ont gravi, à travers pluie et vent, les montsDes audaces et des vertiges.L'action !J'en sais qui la dressent dans l'airTragiquement, sur ciel d'orage,Avec des bras en sang et des... [Lire la suite]
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dimanche 30 août 2015

L'AUBE, L'OMBRE, LE SOIR, L'ESPACE ET LES ETOILES

L'aube, l'ombre, le soir, l'espace et les étoiles ; Ce que la nuit recèle ou montre entre ses voiles, Se mêle à la ferveur de notre être exalté. Ceux qui vivent d'amour vivent d'éternité. Il n'importe que leur raison adhère ou raille Et leur tende, debout, sur ses hautes murailles, Au long des quais et des havres ses flambeaux clairs ; Eux, sont les voyageurs d'au delà de la mer. Ils regardent le jour luire de plage en plage, Très loin, plus loin que l'océan et ses flots noirs ; La fixe certitude et le tremblant espoir Pour... [Lire la suite]
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lundi 19 janvier 2015

LES FLAMMES HAUTES...Extrait

Dites, quel est le pasDes mille pas qui vont et passentSur les grand'routes de l'espace,Dites, quel est le pasQui doucement, un soir, devant ma porte basseS'arrêtera ?Elle est humble, ma porte,Et pauvre, ma maison.Mais ces choses n'importent.Je regarde rentrer chez moi tout l'horizonA chaque heure du jour, en ouvrant ma fenêtre ;Et la lumière et l'ombre et le vent des saisonsSont la joie et la force et l'élan de mon être.Si je n'ai plus en moi cette angoisse de DieuQui fit mourir les saints et les martyrs dans Rome,Mon coeur, qui n'a... [Lire la suite]
mardi 6 janvier 2015

LES VISAGES DE LA VIE ...Extrait

Et qu’importe d’où sont venus ceux qui s’en vont,S’ils entendent toujours un cri profondAu carrefour des doutes !Mon corps est lourd, mon corps est las,Je veux rester, je ne peux pas ;L’âpre univers est un tissu de routesTramé de vent et de lumière ;Mieux vaut partir, sans aboutir,Que de s’asseoir, même vainqueur, le soir,Devant son œuvre coutumière,Avec, en son cœur morne, une vieQui cesse de bondir au-delà de la vie. .   EMILE VERHAEREN   .      
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jeudi 18 décembre 2008

AU BORD DU QUAI

J'ai parcouru, sous des minuits de verre, Des courants forts qui font le tour de la terre....   La mer ! la mer !   ...La mer tragique et incertaine, Où j'ai traîné toutes mes peines !   Depuis des ans, elle m'est celle, Par qui je vis et je respire, Si bellement, qu'elle ensorcelle Toute mon âme, avec son rire Et sa colère et ses sanglots de flots ; Dites, pourrais-je un jour, En ce port calme, au fond d'un bourg, Quoique dispos et clair, Me passer d'elle ? La mer ! la mer !   Elle est... [Lire la suite]
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