
à André Chenet et Tristan Cabral
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Une pluie folle arrache la chemise des arbres. Les feuilles volent au vent comme des boutons qui pètent. Je vois les mots sortir des choses. Je les attrape au vol. Je ne joue pas aux mots comme on joue au soldat. J’en fais des parapluies, des bottines, et quelques fois des vers. Pour qu’une phrase se tienne, il faut placer les mots à la bonne place. Un semblant d’équilibre met la phrase en mouvement. La phrase n’est qu’un fil traversant le néant. Un mot mal placé suffit pour que...
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