mercredi 10 avril 2019

PROMENADE

  Il est des lieux limpides où dorment les lumières, Filtrant l'intimité comme un secret d'église,Ces endroits qui invitent à se mettre en prière,Délivré du vulgaire à la mine trop grise. Cette grâce qui vient gercer les plaies impures,De nos fronts fatigués des pensées qui déroutent Et fait la seule ride d'un horizon si sûr, Vers des lèvres qui lèvent le voile de nos doutes. Il est des lieux profonds qui parlent comme la mer,Quand notre âme a repris sa lenteur à aimer, Et les pas d'un rêveur tranquille... [Lire la suite]
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jeudi 3 août 2017

MA MAISON GERONIMO...Extraits

Dans ma maison de Geronimopersonne ne sait comment j'apprivoise le journi avec quelle violence je l'agrippeet le défiepour l'épingler finalement sous mes paupièresPersonne ne connaît le nom de l'oublietted'où je remontele coeur en pendule au bout d'une cordepieds et mains bras et jambesdans un désordre si inconcevablequ'il faut reconstituer le puzzle à chaque coup...   A qui parlons-nous lorsque nous nous taisonsDans ma maison de Geronimoje garde un troupeau de silenceque parfois je mène boire à la merQui vient paître trop près... [Lire la suite]
dimanche 11 juin 2017

ARTAUD

Artaud je vois autour de toi Adamov Henri Thomas le fragile Prevel aussi et je te vois rôder toi-même autour de ce déchirement de toi mais tu n’approches qu’en silence comme le tzigane qui offre aux derniers clients du dimanche un violon hérissé de cordes cassées Artaud Antonin chien fidèle des bars où tourne le soleil et son train dans la laque rougie et profonde des verres miraculeux animal légendaire avaleur de sabres derviche malin immortel dans la ménagerie de ton corps l’écho des cordes cassées dure encore     . ... [Lire la suite]
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mardi 7 mars 2017

PARIS NAIT DE PARIS

Paris des braseros, Paris des barricades,Paris qui s’émerveille au bout de la journéeQuand l’amour fatigué des rideaux de cretonneRespire à la fenêtre un air de liberté,Paris qui ne dort pas quand le monde sommeille,Paris naît de Paris dans son décor de suie.Sous le vieux ciel rayé par le vent des émeutes,Son grand bûcher troué de rires et de perlesEclaire le sommeil paisible des amants.Les objets oubliés au fond de la campagne,Après le long travail des saisons de soleil,Viennent toucher le coeur endormi de l’enfance,Le bras des... [Lire la suite]
mercredi 15 février 2017

LE LIVRE OUBLIE

Des souris des morts je te sauve ô livre innocent qu’a laissé le fugitif fantôme d’un peuple passager fatigué de ses songes Avec toi tes lettres bouclées ont côtoyé la vérité du pain ont coulé même dans l’haleine lente du cèdre sont devenues passions saveurs de mondes musique dans le registre figé des deuils la théorie des morgues où les morts attendaient leur nom sont devenues silence pour ceux qui apprenaient la cruelle leçon du deuil devant la mère diaphane deviendront procédures d’aurore pour alléger le monde On t’avait oublié... [Lire la suite]
mercredi 16 décembre 2015

LE MUR MURMURE

La chaise en pierre Toute nue Face au mur Pendue Entre ciel et terre Dévisage Les pierres Crépues de crasse Lancinantes Je me situe Face à la brèche Qui donne sur le cœur De la mémoire murale Est- ce que le vieux mur Se rappelle en lui Des premières mains Posées sur la dureté De son écorce vierge Des premières araignées Tissant la toile Dans les fissures naissantes Des premières silhouettes Adossées sur Les premières chaleurs Je m’assois Sur la chaise A remonter le temps Figé je suis Face au fragment D’empreintes Se profilant Sur le... [Lire la suite]
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jeudi 19 janvier 2012

PHANTASMAGORIA ...Extrait - CHANT 1 - L'ENTRETIEN

Une nuit d’hiver, le soir s’attardait, Froid, fatigué, triste et boueux Je rentrais chez moi, trop tard pour dîner. Un souper en ce lieu studieux Avec cigare et bon vin m’attendait. Étrange atmosphère et quel air rêveur ! Quelque chose de lent et blanc Tapi là, dans l’ombre. Mais quel air moqueur ! Était-ce ce balai branlant Oublié là par la bonne sans cœur ? Je vis cette chose avancer soudain En grelottant et se mouchant! Alors je lui dis : - Allons cher voisin Se tenir ainsi face aux gens Est très malpoli ! Que cela est vain ! -... [Lire la suite]