
Les médecins sont parfois poètes. Ils ont dit « insuffisance respiratoire ». Et ils sont tombés dans le mille : il ne pouvait plus respirer. Le monde, l’air, étaient trop durs à avaler. Alors il s’est arrêté. C’était un combat ancien, qu’il avait mené depuis longtemps. Avec ses poumons, sa voix, tout ce qui lui permettait de faire entrer en lui les images, les cigarettes, l’alcool, le parfum des filles. Et ce qui lui permettait aussi de raconter. « Il faut choisir entre vivre et raconter », disait Sartre. Il avait refusé de choisir. ...
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