
On n’enterre pas le sang décharné de la servitudeni le sang désarmé de l’amour inutilisé ;on ne retire pas le cri de la bouche comme une clef,on ne suture pas la pierre fissurée d’une soif.La chaux vive du sang qui n'a point dormi,tu l'entendras liquéfier la dalle des morts,traverser ses étapes de neige étoufféeet siffler en remarchant tout son hiver.On n'enterre pas le talon poudreux de la foudreni la fureur tendre du fruit piétiné ;le sang retourné sur sa racine comme un décombres'est armé tout droit d'une moisson fruste de...
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