mercredi 22 août 2018

" MESSIEURS LES GOUVERNANTS ", PLAN-SILENCE ...

... plan-silence sur un Gazzaouicide   Et vous aimiez la vie... Et contre le retour de vos frères ils ont tiré-réel à balles sans retour   Et vous aimiez la vie... Et contre votre approche sans armes ils ont exécuté leurs menaces à pleine mort   Et vous aimiez la vie... Et contre votre avancée de Paix ils ont poursuivi la guerre à tueurs sans las   Ils ont visé les colombes leurs ailes blessées errent aux consciences l'air est rouge entre les ombres de l'olivier un ton de flûte passe sur la... [Lire la suite]

samedi 7 juillet 2018

CARTON D’INVITATION

Où es-tu maintenantSyrie, à une lettre près de la Liberté,Souria Houria, ma bien – aimée, Disparue des discoursRayée des cartesDévorée par les chiens couronnésQui se disputent ses derniers osLes dernières dentelles faites de peaux humainesOù es-tu le danseur des ruinesL’homme au phonographe devant le mur béantL’enfant qui demandeMadame, est-ce que je vais mourir ?Et qu’a-t on fait des tombes de mes AnciensFleuries de sang et de poussière et de la bave noire des civilisésOù sont les corps des supplices, les preuvesOù est la... [Lire la suite]
dimanche 3 juin 2018

RAZANE AL NEIJAR...

Les anges ne meurent pasRepose en paix RazaneZiad Medoukh Les haineux ont tiré sur ton cœur blancIls ont touché ton corps fragileIls ont atteint ton visage enfantinTa robe blanche devient rouge et ensanglante Toi l’infirmière ambulancière volontaireToi qui soignait les blessés sur les frontièresToi, tu n’avais jamais peur de leurs balles réelles Toi la secouriste sans fatigue Toi, l’engagée pour ta cause justeToi, la pacifiste sans haine Toi l’humaniste par excellence Toi, la voix des opprimés Toi, qui... [Lire la suite]
lundi 28 mai 2018

ERNEST PEPIN..Extrait

Nous ne sommes pas venus en avionNi en bateau de croisièresNous sommes venus traînés par la houleHappés par les gouffresNous sommes venus comme des marchandisesDu bétail ou des machines humainesLes vagues et le vent escortaient notre douleurEt les requins voraces festoyaientEn goûtant notre chairNous avons tout oubliéLes rois et les dieuxMais nous n’avons pas oublié l’AfriqueEt depuis nous reconstruisons l’AfriqueNotre musique vient de l’AfriqueNotre cuisine vient de l’AfriqueTout l’humain en nous rappelle l’AfriqueL’Afrique... [Lire la suite]
mardi 15 mai 2018

AMAL MURKUS - FILASTINA NAKBA 1948-2018 -LA AHADA YALAM (NO ONE KNOWS)

Personne ne sait ce que sera demain. Les cieux au-dessus du camp de réfugiés sont gris. Des rêves gribouillés à la hâte sur les murs. Sous les slogans les enfants de la ville jouent au jeu  de la Mort. Personne sait, personne sait. Les héros d'aujourd'hui sont annoncés mort sur les nouvelles du soir. Les gens ordinaires font les gros titres pendant quelques secondes   Ils disparaîssent sans laisser de trace au fil des jours. Personne ne sait, personne ne sait. Mais je sais que les victimes de demain ... [Lire la suite]
dimanche 4 mars 2018

DANS L’OBSCURITÉ ÉBLOUISSANTE...Extrait

Nuit Dans l’obscurité éblouissante mon visage est un charbon en fleurs dans la blessure de la mémoire et ma mémoire est faite des villes qui meurent effacées par le déversement du temps dans un autre temps Dans l’obscurité éblouissante ma main droite est un pont formé des têtes de mes amis et ma main gauche de forêts de bras coupés qui continuent à réclamer la paix dans l’obscurité éblouissante Mon dernier souffle comme la chute de l’argent sur les villes de cendres endormies brûlant de Rome à la Palestine d’Hitler à... [Lire la suite]

samedi 24 février 2018

ACCOINTANCES

La poussière des bombes m’étouffe, m’écrit une amie ce matin, et j’ai envie de lui répondre la poussière des bombes et celles sur ces langues sèches qui ne bougent plus, dans nos bouches brûlées de trop d’images, de trop de chiffres monstrueux derrière lesquels on ajoute Enfants Tués Enfants Cassés Humains Écrasés, la poussière de Paris, de Londres, de Berlin, de New York, je vous épargnerai Beijing où la poussière est noire, Moscou où elle est rouge de sang frais qui coule, la poussière qui est devenue notre... [Lire la suite]
jeudi 8 décembre 2016

UN OEUF A REBOURS

À Alep, les enfants n'ont plus d'yeux. Ce sont les poupées qui ferment leurs paupières. Les oursons meurent les bras en croix. Le pus des ballons crève. La mort des enfants règne dans le pays des cèdres. Les djihadistes se confondent avec les G.I. Joe. On ne compte plus les cadavres dans les ruelles en sang et les maisons en ruine. On compte les balles dans le chargeur. Chaque nouveau mort engraisse un marchand d'armes. Je n'aurais jamais cru les hommes si méchants. Le capital entoure le monde de cruauté. Un voisin que je croyais ami... [Lire la suite]
mardi 6 décembre 2016

ALEP, MA BLANCHE...

Alep, ma blanche, Alep, je ne suis pas ce vagabond, Alep, tu le sais, mais un matin de novembre, le feu soudain m’a brûlé, Alep, et depuis, en guise de maison, je cherche une étoile filante, Alep, en guise de coeur, une plaie ouverte, Alep, en guise de sommeil, l’ombre du cyprès, Alep, lorsque j’ai faim, je brise une amande amère, Alep, si j’ai soif, j’attends que tu pleures et je me cramponne à tes cils, Alep, Je ne suis pas ce vagabond, Alep, tu le sais, mais un matin de novembre, le feu, soudain, m’a brûlé, ma blanche, mon Alep !... [Lire la suite]
Posté par emmila à 09:59 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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jeudi 1 décembre 2016

PRIZREN

L’enfance, les herbes, le lac le jadis du monde je pense comme le granit Des temps immémoriaux bien des fantômes reviennent dans la forteresse des mots Des lieux, des gens s’entrecroisent la nuit, le temps les oliviers et les oiseaux le temps semble fait de lumière pas d’obscur sur les places il fait beau. Des tziganes cheminent Et jouent le long de la rivière L’air entraine la danse il y a dans l’air des prières païennes des appels magiques et des pans silencieux d’histoire des prairies entrevues remplies de mémoire des... [Lire la suite]