samedi 29 avril 2023

UNE VOIX

Je parle pour des morts qui furent bergers D'âpres vies mais porteurs de légende, Dont les rêves traînaient des enfances légères, Des miracles dans les labours émergeants, Et dont les mains savaient tenir toute la terre dans une pierre, un sein, une fougère. Je parle pour une terre bleue très ancienne Qui bat avec mon sang, qui teinte mon regard, Ses collines ont lié sur mon cœur leur liane Plus fort que les bras passagers de l'amour. Je parle pour qui viendra demain jeune et dansant Sur les chemins où... [Lire la suite]
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lundi 13 août 2018

TERRES DE MEMOIRE...Extrait

Les ajoncs, la pierraille au sursis de l'hiver, Haute ruine aux lambeaux de songe, Tous les siècles de l'obscur dans le vent, La vallée, le grand pays familier et désert. Le couple né de ces granits, de ces racines, Et moi qui porte au fond des mots, au fond du sang Je ne sais quel appel, je ne sais quel écho De ce passage de serfs et de guerriers, De vagabonds, de paysans et de rois, D'enfances tenaces et terrifiées, L'effrayante ou miraculeuse saveur D'une lézarde entre deux... [Lire la suite]
jeudi 5 juillet 2018

NOTRE PART D'OMBRE ET D'OR...Extrait

Cela commence à la fin d’un mondeau dernier printemps d’un monde qui va mourir.Cela surgit dans une apocalypseoù les guerriers croyaient mourir avec l’HistoireDe chair aimante aimée (du pur bonheur)de la chair déchirée (de l’onde bien-aimée)de la chair en son fond ouverte découverte(de l’âge d’or où l’être en sa plénitude dormait,où l’être en dormant se formait à naître)de la chair justifiée (et le temps, le tempsqui va se jeter sur sa proie nouvelleun instant à jamais est nié)de la chair merveille écartelée émerveilléecela cela cela... [Lire la suite]
Posté par emmila à 15:16 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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jeudi 5 juillet 2018

GEORGES EMMANUEL CLANCIER...Extrait

Non, faux magicien des vocables,L'alezan ne s'enracineraPas plus que l'érable ne détale,De pierre demeurera la roche,Et l'odeur, sur l'océan, des rosesNe laissera qu'illisible sillageOù ni l'écuyer n'éperonnera les vaguesNi le monstre marin la cavale écumante.Branchu, feuillu, danseur et murmurant,Jet d'ombre et de soleil vert sera l'arbre,Geste somptueux et calme de la vie,Cependant que du col, des naseaux et des flancs,De ce grand œil de sultane languide,De ce panache sur la croupe volant,Telle encore te séduit ta conquêteQue le... [Lire la suite]