vendredi 16 juin 2017

JE COURS LES MAINS VIDES

J’ai l’intention de toucher à la larme des fleurs, à l’épaisseur du moindre souffle empoté comme une confiture de muguet. Certains creusent, d’autres amassent la terre du trou. La terre, notre terre est à chacun. Je glisse sur le dos du monde et mon corps avance tout seul. L’enfance que je n’ai pas eue se cache dans le foulard de son anniversaire. Je tiens la vie comme une culbute, comme une dégringolade du vertige que le chaos embrassait. Je porte en moi l’immense récipient de la foudre et des feuilles mouillées. Dans le parfum du... [Lire la suite]