
L'étoile n'a jamais donné de nom à la fourmi pas plus que l'oiseau n'a appelé « arbre » cette fontaine frémissante d'ombre où son vol s'apaise. Ils ne sont que présences, présence de lumière, de chant, de feuilles, d'infimes traces. Nous seuls, prononçons leurs noms. Quand nous disons plaine, l'étendue nous répond, vallée, la courbe se creuse en nous, rivière, une allée d’eau nous désaltère. En les nommant ils nous rejoignent et nous délivrent de sentiments indicibles qui demeureraient à jamais clos. Nous tissons ensemble leur image...
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