jeudi 22 octobre 2020

ANNA MARIA CARULINA CELLI...Extrait

La nuit noire Je la veux croire Miroir de notre monde Espoir qu'en la myriade de ses brillants À la surface d'une eau si dangereusement profonde Se murmure le reflet de toutes les créatures Lueurs écartelées d'amour Qu'efface la lumière du jour Féconde fantaisie de la Nature Fleurs, oiseaux, baleines Suspendues au vent, aux gouffres, à l'écume Plantes des sylves, des mares, des dunes Bêtes à poils, à soie ou à plumes Parmi elles, vacillant dans l'obscurité béante Des points de feu Quelques hommes silencieux . . .... [Lire la suite]
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samedi 17 octobre 2020

URGENCE DE LA POESIE

  J’aurais pu vous parler des splendeurs des matins arraisonner le ciel mettre l’aube en bouteille agencer à ma guise un nuage en château fort créer un temps de fête où flamboient des baisers D’un seul battement de coeur j’aurais pu vous porter à ne plus concevoir la vie dans ses vérités propres à manger les fruits d’or d’une saison céleste inventer une mer où tremblent à l’infini des feux inexprimables J’aurais pu par ma voix étoiler des nuits pâles entretenir le vin des délices aveugles bâtir un pays rose où des... [Lire la suite]
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jeudi 16 janvier 2020

JUIN ET LES MECREANTES...Extrait

N'importe où un homme est mortd'avoir ramassé une étoiled'avoir respiré une poussière de musiqued'avoir marqué la terre de rireslâché bêtes fleuries aux entrées de la ville N'importe oùsous la joue gauche du mondedans tes yeux qui découpent le cielen prièresen figures de dansesen cercles bleuis par amour N'importe oùsous la voix qui répète le tempsdans l'épaisse folie d'un visage qui brûled'avoir ôté le masque du soleilenvahi par les autres N'importe où un homme est mortd'avoir glissé sur la lumière     .   ... [Lire la suite]
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mercredi 17 octobre 2018

MESSAGE CORSE ENTENDU SUR LE PLATEAU DU COSCIONE...Extrait

Au crépuscule, près du fleuve Issil Dans le quartier populaire où je marchais maintenant, je croisai une fabuleuse image d'hommes pour la plupart anciens, vêtus de djellabas savantes, de capuchons protecteurs des frimas de l'Atlas dont le vent amenait le froid glacé des neiges. Ils étaient là, sur le trottoir, en prière ou assis sur des nattes posées sur la chaussée, et ces visages remplis de caractère, ces vêtements sombres que le jour n'éclairait plus, ces barbes descendant en cascade, en boucles et en lacets, d'autres très... [Lire la suite]
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samedi 6 octobre 2018

LA PART DE L'OMBRE...Extrait

Non, la terre n'est pas couverte d'arbres, de pierres,de fleuves : elle est couverte d'hommes.Si les meilleurs sont enfermés dans un long supplice,s'il n'y a plus que le mensonge qui se montre, chamarréde fausses prairies,si quelqu'un te dit : " Admire le soleil !"- et tune vois que le miroitement de la boue, ou bien : " faiston devoir ! " - et on te tend un couteau pour égorgerta mère et ton frère,alors tous les arbres sont abattus, les pierres noircissentet s'effritent, les fleuves sont des cloaquesinfâmes.Tu ne peux plus avancer,... [Lire la suite]
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vendredi 5 octobre 2018

ZOHRA MRIMI...Extrait

Entre en moi la sauvage quiétude Elle est accoudée à mes tempes, jusqu'à m'envoyer sa douce rêverie L'unique richesse est d'ignorer les ruines, dedans des photos et des écrits Ils se libèrent de la bouche de feu trois fois plus fortLes mots préfèrent les fruits, les fleurs, les papillons et puis la mer, tout coule bleu, ils ont la même veine de coeur; elle relie la terre aux hommesLes mots relient les hommes aux hommesLa nuit, la barque se remplit de mots et chaque main ouvre son poing et saisit un motMais la main de... [Lire la suite]
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vendredi 24 août 2018

UNE FOI POUR TOUTES

A Jean Bastien   Mon cœurveine ou déveineaura des ailesdans les montagnes et dans la plainedes hommes meurent pour la liberté L’oiseau parle une langue inconnueil n’a jamais pensé à la chancemais la chance est pour luidans les chansons mêmes de la peurla vie n’est qu’un signepour ceux qui meurent dans la nuittrahis par la clarté lunairepar les regards obstinés du soleil Il y parfois un homme qui vient d’Albanieil parle de la liberté comme d’un sein de marbreil y a des hommes qui viennent des villages perdusils... [Lire la suite]
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jeudi 8 février 2018

LETTRE DE ROBIN RENUCCI A MADAME LA MINISTRE DE LA CULTURE

Madame la ministre de la Culture,   .Vous avez convié certain.e.s d’entre nous à la fin de l’automne à un dîner pour parler de nos différentes actions auprès des exilé.e.s qui cherchent actuellement refuge en France.Nous vous avons proposé alors d’organiser une commission dont nous étions prêt.e.s à prendre la charge, afin d’établir un dialogue avec le ministère de l’Intérieur. Nous avons insisté sur la nécessité et l’urgence d’ouvrir ce dialogue entre les artistes, les acteur.trice.s culturel.le.s et le ministère de... [Lire la suite]
dimanche 16 juillet 2017

POEMES....Extrait

Les enfants ce sont des hommes petits et rien d'autre. Les vrais enfants ce sont des hommes fatigués d'être des hommes. Fatigués d'être debout sur les années, voici qu'ils veulent descendre. Ils balancent les livres les fusils les maisons les chapeaux les ornements les couteaux - asolument tout ! - et ils jouent au moineau et au vent, au si léger flocon de neige. Ils jouent à mourir.     .   I bambini sono uomini piccoli, e nulla più. I veri bambini sono gli uomini stanchi di essere uomini. Stanchi di... [Lire la suite]
mardi 21 février 2017

UGARITICA

Au bout de mes doigts je détiens ces blancs oiseaux cunéiformes mon souffle mon amour mon désir voyageur ces oiseaux effilant le loin fortuits & brefs dans l'incessant combat du feu & de la mer ces moments d'ailes donnant ciel à mes mots insoucieux de moi lointains déjà comme les vagues & le vent & miens oh rythmiquement miens   Dans la cendre & le sable à ce delta du temps Alasia Samara appelant de leur nuit la source que nous serons peut-être   Creusant ameublissant le sens trembler de ne sauver... [Lire la suite]