
À présent, chaque mille que je naviguerai vers l’ouest m’éloignera de tout. Pas le moindre signe de vie : ni poissons, ni oiseaux, ni sirènes, ni cafard zigzaguant sur la couverture. Seulement l’eau et le ciel, l’horizon détruit, la mer, qui chante toujours comme moi la même chanson. Ni poissons, ni oiseaux, ni sirènes, ni cette étrange conversation sur la sentine que perçoit l’oreille aux heures de calme. Seulement l’eau et le ciel, le roulis du temps. La nuit, l’étoile Achernar apparaît sur la proue ; entre les haubans, Aldébaran ;...
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