lundi 27 février 2023

TRAVERSEE DES INNOCENCES....Extrait

Nous sommes des virgules d’ambre. Nous sommes des fragrances. Nous sommes des virgules minuscules. Un peu d’éternité dans le sablier. Nous pénétrons la vie par des naissances plurielles comme les dieux anciens des arbres et des pierres. Nous nous donnons la vie par un baiser. Un peu de souffle entre des lèvres aimées. Nous portons les mots de l’obscurité et du doute sur la terre ocre et salée. Vers un poème qui touchera le cœur des hommes. Vers un poème qui tombera du ciel comme le givre des étoiles et la fureur des étés. Nous sommes... [Lire la suite]
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lundi 20 février 2023

SANS VOUS

Je vous avais rangés au rayon des visages aimés, parmi les promesses du verbe et les utopies vitales. Je m'accrochais aux jours meilleurs et à un rêve oblitéré. Encore je lisais l'espoir dans le marc du café et la nuit apportait des étoiles. Un pain de mai pleuvait dans les assiettes, les poings fermés s'ouvraient aux mains tendues. J'attendais, j’attendais, j'attendais l'homme absolu, l'homme promesse, frère de tous et de la vie. Mais, à la Une, les nouvelles d'hier frappent le papier, les Pinochet nouveaux cognent... [Lire la suite]
vendredi 17 février 2023

ELISA KA...Extrait

Aux chasseurs d'éternel qui nous plombent les ailes, En rusant de leurs mots pour tenter de nous rendre aveugles au fragile de nos tours de sable et sourds au blessé des silences qui ont fini par nous trouer l'âme, Dans le vertige de nos rêves, ces ailes à la peau nue qui nous portaient si haut, et qu'ils ont mutilées à coups de certitudes, À tous ces faux passeurs d'étoiles, je dirai que nous sommes aussi ce que nous avons failli être. . . . . . ELISA KA . . . . . ... [Lire la suite]
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jeudi 15 décembre 2022

LE DIX-HUITIEME SIECLE...Extrait

  L’urne du temps déborde en gouttes qu’on nomme les heures, Gouttes formant des ruisseaux puis de grands fleuves grondants Qui se déversent régulièrement dans la mer aux tempêtes, L’éternité ; cette mer n’a ni limites ni bords, Nul n’y put voir une île, l’abîme s’y fond en lui-même, Siècle après siècle y sombra toute apparence de vie. Or, célèbre à jamais par les flots de sang qui le portent, Notre siècle tonnant vient y sombrer à son tour ; Il a fini par briser le navire porteur d’espérance, Proche du port,... [Lire la suite]
dimanche 20 novembre 2022

SUR L'ATLAS DES MOTS... Extrait

Mes frères de l’ocre, des dunes et du sableMes frères de la jungle et du désertMes frères de l’argile et de la pierre tailléeMes frères du pain nu et de l’eau saléeMes frères du dromadaire et du chevalMes frères des canots et des piroguesMes frères de la joie et de la souffranceMes frères du langage psalmodié du bout des lèvresMes frères de voyage et des traversées périlleusesMes frères de la vie que l’on malmèneMes frères du sein qui nous enfanteMes frères du toit qui nous rassembleMes frères d’accueil et de cœurAh ! Mes chers frères... [Lire la suite]
samedi 22 octobre 2022

LES CHANTS DE MALDOROR - CHANT 1er

« Oui, je sens que mon âme est cadenassée dans le verrou de mon corps, et qu'elle ne peut se dégager, pour fuir loin des rivages que frappe la mer humaine, et n'être plus témoin du spectacle de la meute livide des malheurs, poursuivant sans relâche, à travers les fondrières et les gouffres de l'abattement immense, les isards humains. Mais, je ne me plaindrai pas. J'ai reçu la vie comme une blessure, et j'ai défendu au suicide d'en guérir la cicatrice. Je veux que le Créateur en contemple, à chaque heure de son éternité, la crevasse... [Lire la suite]

samedi 15 octobre 2022

CONFIDENCES A CAMUS

Je me confie à toi, Camus, à Lourmarin, dans ce minuscule village de Méditerranée suspendu entre les champs de lavande et le cri incessant des grillons ; ici où le sel de mer et le miel du raisin et des cerises continuent, malgré le cœur froid des hommes, de répandre leur ivresse sur ta tombe et sur cette terre qu’auraient aimée Nietzsche, Dionysos et Ulysse. . En apparence, nous ne sommes pas faits de la même laine, mais quand je consulte les pages de ton histoire, j’y trouve d’amples ressemblances entre nos blessures et... [Lire la suite]
jeudi 28 juillet 2022

LA MAISON DE KANT, CONTE MORAL...Extrait

"Ainsi le philosophe, celui qui s'est donné la peine de penser, éprouve un chagrin infini: il voit les hommes, en hordes innombrables, s'entretuer, s'exterminer avec rage, poussés par on ne sait quel désir sanguinaire; il voit les Etats entrer en guerre, prôner les massacres et les pillages, lancer leurs citoyens dans des aventures sans espoir; il voit enfin les hommes les plus courageux trembler devant la mort, eux qui gémissaient du calvaire de leur propre vie. A quoi sert-il de penser, se demande-t-il; à quoi sert-il d'ordonner le... [Lire la suite]
mardi 7 juin 2022

J'ÉCRIS

J'ÉCRIS parce que l'âme peut mourir avant le corps. J'ÉCRIS pour que l'on entende hurler le silence de l'innocent. J'ÉCRIS pour faire aimer la vie. J'AI PEUR que si nous, les poètes, cédant aux pressions de la boue, aux chantages du désespoir, cessions de chanter la beauté possible hors des bruits de ce temps, J'AI PEUR que notre monde ne soit plus vivable et que, définitivement, l'homme soit inutile. . . . . . ARMAND MONJO . . . . Oeuvre Maryam Lamei Harvani
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lundi 6 juin 2022

CARNET DU 23 AOÛT 2O21

Alors que j’approchais du sanctuaire Je me suis reposé au pied d’un arbre Il était bien plus grand poète que moi Sa poésie lue par le vent et les libellules Moi je cherche simplement un lieu Où je pourrais me reposer sans crainte J’ai traversé l’amitié des êtres profonds J’ai nommé les uns - j’ai inventé des noms J’ai serré dans mes bras la meilleure part Des humains – J’ai pleuré de joie et de chagrin Mais l’arbre est bien plus grand poète que moi Je dois aux sources l’humilité et la diction Car je... [Lire la suite]