mercredi 10 août 2022

ANNA MARIA CARULINA CELLI, POEMES ...Extrait

Terre couverte d'or En offrande perpétuelle À ciel ouvert, trésor Pour tous, chacun, personne Sans savoir à qui et pourquoi, elle donne Ce qu'elle est Elle est ce qu'elle a Son sourire coule de source Jamais ne ment son rire de rivière Passagers brutaux de la maison mère Voleurs de fleurs Nous traversons ses jardins sacrés avec d'absurdes tintamarres Et sur ses branches accueillantes, parmi les oiseaux Nous sommes les plus lourds Nous tombons aujourd'hui, le bec dans l'eau En chute libre ainsi qu'une pluie Une pluie de... [Lire la suite]

lundi 6 juin 2022

CLEMENCE

Un homme sur le chemin Au sud Loin A peine la touffeur infléchit son pas Sa vie est alentour Champs brûlés Sous la force des jours La corne de l’été Le jour respire faiblement Dure coûte que coûte Malgré le tourment Le doute L’homme soliloque Sous la pierre anguleuse Du soleil Sa voix de mémoire Décrit des orbes vibrants Dans un soleil volatil Ses mots rehaussent le jour Avec la pertinence d’une pluie d’été Inverse symphonie miséricordieuse Mais revient parfois une voix plus ancienne D’un seul tenant ... [Lire la suite]
vendredi 30 octobre 2020

JE SUIS NEE DE LA PLUIE ET DE LA MER...Extrait

Née de la pluie Je suis née de la pluie et de la terre J'ai grandi dans l'insouciance de mon enfance Tu es fait de cendres et de poussières Où te mènera donc ton inconscience ? Je suis née de larmes et de rêves Toute ta triste vie n'est qu'illusion Maintenant je fais une longue trêve Avant de te rejoindre dans ta prison. Je suis née de sons et de musique Avec le rythme du tambour ancestral Qui capture tout silence cynique Et réchauffe ce froid théâtral. Je suis née plein d'étoiles dans mon ciel Elles... [Lire la suite]
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mercredi 15 août 2018

ET POUR ADIEU

Et pour adieu s’il faut le pauvre donde ces quelques lumières qu’on a cru entrevoircette tendre illusion, cet ultime partageà notre insu pourtant ne pourrons-nous alorscontraints nous aussi par quelle obscure dictéeécrire qu’une langue à jamais étrangèrecomme s’il n’était de mots pour ce témoignages’il devait être dit et rester inconnurévélée sa présence plénière et d’aucun nom rompued’aucun sens en nos fibres abîmée — la haute digitalereste intacte sur le bord du chemin, protégéepar la mort, d’elle seule est scellée cette lettrede... [Lire la suite]
Posté par emmila à 01:49 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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lundi 30 juillet 2018

LE CORPS UTOPIQUE...Extrait

Or, si l'on songe que l'image du miroir est logée pour nous dans un espace inaccessible, et que nous ne pourrons jamais être là où sera notre cadavre, si l'on songe que le miroir et le cadavre sont eux-mêmes dans un un invincible ailleurs, alors on découvre que seules des utopies peuvent refermer sur elles mêmes et cacher un instant l'utopie profonde et souveraine de notre corps. Peut-être faudrait-il dire aussi que faire l'amour, c'est sentir son corps se refermer sur soi, c'est enfin exister hors de toute utopie, avec toute sa... [Lire la suite]
mardi 17 juillet 2018

PATRICK ASPE...Extrait

Suis-je déjà mort... Il est des temps où la raison l'emporte sur les choix du temps...Mille raisons qui font la volonté des humains ...Que demain m'apporte la nuit infinie des mots,Morts joyeuses en éclats de vie,allongé dans les fougères fraîches,contemplations des cieux sous les grands arbres,la tête proche des racines et des pierres,monde oublieux...,l’eau des sources me baigne - aux galets,aux sables,où est-il ce mystère des hommes...Prendre son temps pour s'offrir aux vents...Rires insouciants des enfants...Les baisers... [Lire la suite]

mardi 5 juin 2018

UN FIL ROUGE DANS LE LABYRINTHE...Extrait

Mais ce n'est rienCela fait partie de l'illusion Racines plongées loindans le songequi tient l'éveillé Où fuitl'échaudéOù criel'écorché Sur la routeDans la traverséeEn chemin( tout perdresauf la peine ) Pas de raison Nous coulons dans le hasard profond   .     CHRISTIAN ARJONILLA     . .   Oeuvre Christian Arjonilla
Posté par emmila à 13:04 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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jeudi 8 février 2018

POURTANT, UN JOUR...

Quand le ciel est raide, dénué de la générosité qu’il offre au crépuscule pour couvrir le jour quand il décline, quand son bleu se lénifie à devenir le mauve parme que produit la blessure ; quand l’aube peine à étaler sa blancheur véloce à refuser aux sourires l’extase de creuser les fossettes ; quand la nuit s’écrase sur les massifs des nostalgies sans douceur, sans courtoisie ; quand les étoiles sont fuyantes, quand elles s’éteignent subitement après leur apparition augurant de nouvelles surprises dures à porter ; quand les cœurs... [Lire la suite]
samedi 23 septembre 2017

POURQUOI DES POETES EN TEMPS DE MANQUE ?

" La poésie de nos jours est-elle un sujet d'étonnement ? De dérision plutôt. Non pas aux yeux des autres : à ceux d'abord des poètes. L'écriture, son agonie.Ne fallait-il pas découvrir les pièges où la poésie facilement se laissait prendre ? Ce mythe de l'innocence ou de l'unité grâce auquel les poètes ont pu vivre en ces temps du manque, ou survivre, angélisme, a-t-on dit, respectant, perpétuant le schéma reli­gieux : poésie, paradis. Le poème avait mission de purifier, il le pouvait, ses mots parti­cipaient à l'être et tendaient... [Lire la suite]
mercredi 26 juillet 2017

DISSOUDRE

Regarde les tes pierres grises et sales Tu dis qu’en les retournant on y trouve Des grenades tranchées des rouges qui ruissellent Et l’or des fous qui pleure le long de la blessure Vive Regarde ce que tu vois et que personne Ne veut voir et remets les pierres en place Garde pour toi les cris le feulement et l’herbe Couchée sous les deux corps qui s’enlacent La trace de l’étreinte et le goût sombre du baiser Toutes les Eurydice dans les bras de Maman Perséphone Concierge de l’Enfer qui fait cuire ses poireaux Le monde qui a l’odeur des... [Lire la suite]