dimanche 20 décembre 2020

LUNE POURPRE...Extrait

Pourpre lune qui fait chavirer l’espoir avec ses colliers de salpêtre ses urnes tâchées de sang violet ses mains qui creusent l’espace et le temps les poètes n’ignorent-ils pas tes miroirs où circulent les givres du silence ils feraient n’importe quoi pour te retenir au zénith pour que le jour ne t’engloutisse ils en perdraient la tête si tu n’avais ce triste sourire ce mélancolique sourire comme une fontaine blafarde sur une place tenue secrète de Grenade à l’époque du jasmin Pourpre lune tu peuples d’amertume les... [Lire la suite]
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dimanche 5 juillet 2020

DIEU, LE SILENCE ET MOI....Extrait

Ma maison d’autre mer est restée in-accostéeMes rêves encore y naviguent dans une eau de selMes yeux gouttent comme une mémoire de source et de regards perdusJ’ai du sable et des fissures de pierres dans le flot escarpé d’une enfance qui s’enfonceJe piétine une obscurité de décennies qui grésillent comme des branches de palmier Au matin, mon âme se perd dans de petits jours où les boutons d’or sont en exilDans la cadence apatride du cœur, j’arpente l’aigre du destinJe palpe le cri mort du vent dans l’oued, je ploie les rides... [Lire la suite]
mardi 19 mai 2020

POEMES DE SAMUEL WOOD...Extraits

...   Pires que les nuits sans rêves, les nuits sans sommeil Où se livre jusqu'au jour dans l'esprit divisé Une implacable lutte intestine Mais en pure perte car le jour va poindre Qui sait noyer sous sa lumière aveuglante Le tourment des vérités trop dures Rendre vie au désir animal de vivre ... Comment  jouer sans y croire à se croire ailleurs Qu'en ce crâne qui nous emmure de toutes parts ? Ameutées, enhardies par le silence nocturne Tant de voix contraires s'y font entendre Qu'elles nous rendent sourds aux... [Lire la suite]
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vendredi 28 septembre 2018

AGNES SCHNELL...Extrait

On a replié sa viecomme une carte lue à l’envers.On a replié sa viecomme un livreoù se terrent les dérapageset les boues. On est telle une vieille horlogeobstinée dans le recultaiseuse depuis trop longtemps. On repousse le sommeilon se cogne à l’ombreaux premiers soupirs de la mémoire.Certains guettent le soleilou la place d’un feu. Quelles bouches diront ton nom ?Quelles bouches dironttes gestes dans l’imprudenceet tes méandres inversés par distraction ? Quelles bouches oseront parlerdu fleuve qui courait en toilesquelles diront... [Lire la suite]
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dimanche 11 février 2018

PATRICK CHEMIN ...Extrait

Les heures de la nuit sont de pâles fiancées au chevet de l’insomnie. Ce qui précède et ce qui suit. Les soucis.Je ne sais pas s’il est possible de trouver la paix dans toute cette prose archaïque de la survie. S’il suffisait d’écrire, en bas de page, des notes de lecture pour ne pas se perdre. Petits poucets égarés dans la forêt de la nécessité.Cécité du destin. Il est difficile d’apprendre quand chaque jour est opaque.Je le dis et s’il faut le dire plus fort, je porterai la voix. Ce monde manque cruellement de tendresse et de... [Lire la suite]
samedi 2 décembre 2017

PENSEES FLOTTEES

Paupières closes , les pensées s'entrechoquent en quête d'un point de fuite .  Moins que l'absence et plus que le silence : la pensée invasive tue . Sans résistance, la vague gourmande devient houle dévoreuse. C'est le chaos dans la boite. La nuit sanglote sur les herbes folles. Le vent lève la mer et dénude la terre . La nature s'affale , presque tout est horizontal , tel une ligne de battements de coeur à l'arrêt. La vie hoquète sans bruit. Il est minuit, le regard noir ne cherche plus,... [Lire la suite]

mardi 28 novembre 2017

MORCEAUX DE CIEL, PRESQUE RIEN...Extrait

Ecarte cette pierrede mon chemin, car ma fatigueest devenue trop vieille, j’ai perdu le sommeilje ne sais où, j’hésiteentre une chose et son contraire, jeje veux l’espaceet quelqu’un me repousse contre un mur,y a-t-il du bruitdans le dehors, du feu, des fruits très lourdssur les arbrestoutest si loin, tout me blesse, et cette pierreque je porte au ventre,arrache-là.     . CLAUDE ESTEBAN   .     Photographie Raoul Ubac      
jeudi 22 juin 2017

OSCAR VICENTE CONDE...Extrait

Je ne vais pas laisser la nuit entrer par dessous la porte pour me voler le rêve Mais lorsque l'insomnie se met à hurler elle dépose sur moi sa nudité.   No voy a dejar que la noche entre por debajo de la puerta para robarme el sueño y cuando el insomnio grite ella deposite sobre mí su desnudez     .     OSCAR VICENTE CONDE Traduction André Chenet   .   Photographie Nolan Lester          
dimanche 19 février 2017

INSOMNIE

Je dis : ma Mère. Et c’est à vous que je pense, ô Maison ! Maison des beaux étés obscurs de mon enfance, à vous Qui n’avez jamais grondé ma mélancolie, à vous Qui saviez si bien me cacher aux regards cruels, ô Complice, douce complice ! Que n’ai-je rencontré Jadis, en ma jeune saison murmurante, une fille À l’âme étrange, ombragée et fraîche comme la vôtre, Aux yeux transparents, amoureux de lointains de cristal, Beaux, consolants à voir dans le demi-jour de l’été ! Ah ! j’ai respiré bien des âmes, mais nulle... [Lire la suite]
dimanche 29 janvier 2017

L 'OISEAU ENCORE ( FRAGMENT )

(…) Il n’apporte plus de questions, il n’apporte plus de présages, mais il est là, heureusement, dans les moments où l’avenir se dissout dans ta nostalgie, où ton cœur affolé cherche son ancien rythme tandis que tes deux tempes savent ce qu’il te reste encore de temps pour faire des adieux discrets à ce qu’il te reste d’amis, à cet instant où l’aube vient soudain effacer ton dernier cauchemar, ta dernière insomnie, et qu’il jaillit du grand manguier du jardin créole d’en-face pour renouveler ta surprise, ton étonnement d’être en... [Lire la suite]