
Souviens-toi des chardons que tu mangeais à cru dansle sommeil des combes
Ta main hante l’ombre des herbesfouille la ligne des cœursdéjoue l’épine sous la fleur
Tu mets du mauve à tes dents
Tu regardes le fond d’épicéas tout pèse ici au pied de l’horizon
Rien ne surgit plus que la buseconfinée en sa ronde
Pour manger l’artichaut des pays par-derrièrel’artichaut vrai des jardins à climatsil faut crever la combe passer la pierre
Tu gardes comme un charbon dans l’œilTout bataille tu relances la vieemportant sous ta robe les...
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