
Le paradoxe du désir, c’est qu’il y a une extrême jouissance à ne pas encore jouir ! Ce bonheur de l’imminence doit beaucoup à l’imagination, qui donne à poursuivre des biens inexistants mais attrayants. Ainsi, la jouissance réside t-elle moins dans la possession effective, que dans l’espérance de parvenir à un bien. Le bonheur ne nous advient donc pas dans (l’impossible) satisfaction de tous nos désirs, mais, paradoxalement, dans son espérance ou dans sa promesse même !
Tant qu’on désire on peut se passer d’être heureux ; on...
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