
On naît étrangement à la poésie. On contemple des couchers de soleil, le bord des roses, la venue des formes aimées. On fait ce que doit faire un poète : se placer devant le monde, chercher, dans les livres et les poèmes des autres, des petits signes, un endroit pour l’affût. On essaye de bouger, de vivre comme ses aînés, de mettre ses pieds dans leurs chaussures, d’habiter les vêtements qu’ils nous ont laissés ; de copier leurs postures. On se dit qu’avec tout cela, on...
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