
Je m’enfuyais dans la chevelure éparse de la ferme. Le foin de juin
s’étant rassis dans les greniers, je me glissais contre les toits. J’y
demeurais à plat, écoutant les moineaux marcher juste sur ma figure, sur
l’autre face de l’ardoise. Je creusais le terrier où vivre d’une
tiédeur montée de l’étable. Les sons ne me parvenaient qu’étouffés,
plainte des dindes, manche de fourche heurtant le mur. Je savais la
mesure du foin, il fallait chaque année attendre le printemps pour voir
les greniers presque vides. Alors marchant sur...
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