jeudi 24 novembre 2016

NE PAS TE NOMMER

Ne pas te nommerToi qui esDe toute arithmétiqueL’unique dissidence Tu dansesDans l’enfilade bleueDe ma mémoireÉmargeant de tes voeuxL’échelle de la joie À la fenêtre offerteLa digue se balanceEt le môle en riantÉperonne la mer Vois comme tout s'achemineAu large de l’hiverSous l’archet sémillantDe la prime espérance L’amour est insensé ONe pas te nommerToi qui esDe toute certitudeL’unique arborescenceL’infini retrouvéLe verbeLa fragranceL’embrasement secretDes lignes méridiennes ONe pas te nommerIl suffit... [Lire la suite]

samedi 5 novembre 2016

MAISON NATALE

O mon havre natalMon quartierMa relanceMa maison d’autrefoisPointue comme une lanceSi joyeuse au-dedansSi grise dans le soirLieu du premier espoirÀ nul autre jamaisNe cédera la placeLe jardin de jadisTout empalissadéL’allée des premiers pasDes vertes embardéesSous le scalp encieléSi chaste de l’enfance  O ma farandoléeJe te reviens de loinMe vois-tu renarderSur les trottoirs éteintsVoici le ferrailleurL’épicièreEt le painVoici le rémouleurLa gorge des platanesLa rue qui s’enchaloupeLe chat sur la barrièreLa passerelle au... [Lire la suite]
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jeudi 3 novembre 2016

REVE POUR L'ETE

La roselièreLa santolineLe quartz éolien de l'enfanceLa note bleue qui s'illumineEntre l’azur et l’espéranceL’allée couverte de NohantLe guéridon sous la verrièreSur la villa des ÉglantiersLa chrysalide de l'hiver Le front fiévreux de la DuranceMézièresLa SorgueEt la PuisayeLa timonerie de la chanceL'aigrette enlunée des étais La luxuriance des flanellesSous les lanternes de la nuitLe RhinLa LoireEt la MoselleLes clématites d’organdiEt les nacelles qui se penchentAux toits des quatre PérigordLe vinLa joieL’arborescenceLe... [Lire la suite]
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dimanche 30 octobre 2016

L'EPURE D'UN SOUPIR

 Il est le vent légerLa genèseL’averseQui parade en riantSous le sceptre des cieuxAlignant le soleilAux folles espérancesDes servitudes bleues Il est l’instant de chairLe verbe retrouvéLa satiétéLa joieLa grangele grenier La persienne attentiveAu matin redonnéQue l’on ensile en soiComme un éclat d’enfance Il est la barque viveLe pontonLa lumièreL’écluse libéréeQui retourne à la merSiphonnant les sillonsDe la désespérance Il est le temps trembléQui charpente la lampeL’oreiller dissidentLe chahutLe veilleurIl... [Lire la suite]
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jeudi 27 octobre 2016

LA CONSTRUCTION DU POEME

La construction du poème c’est la construction du monde. Ni des symboles, ni des images, de simples créatures de l’air, des évidences obscures, des énigmes lumineuses, les formes du vent, les silences du sommeil. Les mots sont les battements d’un corps enseveli. Une source de joie dans le vide sensuel et concret qui se dessine dans la brume lente. Lettre à lettre, nous défibrons le cœur du soleil. Nous voyons dans une tour de vent un arbre ballant. Nous vivons dans l’inaction de l’ombre maternante. Peut-être que le poème est un... [Lire la suite]
mercredi 19 octobre 2016

PHILIPPE SOUPAULT...Extrait

Rien que cette lumière que sèment tes mains Rien que cette flamme et tes yeux Ces champs cette moisson sur ta peau Rien que cette chaleur de ta voix Rien que cet incendie Rien que toi Car tu es l’eau qui rêve Et qui persévère L’eau qui creuse et qui éclaire L’eau douce comme l’air L’eau qui chante Celle de tes larmes et de ta joie Solitaire que les chansons poursuivent Heureux du ciel et de la terre Forte et secrète vivante Ressuscitée Voici enfin ton heur   .   PHILIPPE SOUPAULT   . Photographie Thierry... [Lire la suite]
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jeudi 6 octobre 2016

EFFLEUREE PAR L'OISEAU DE L'INSTANT

« devant vous je me dénude/doigt/par doigt/ongle par ongle/peau »Maram al-Masri .J’ai connu la beauté jusqu’au saisissement, tenté de dire l’affleurement des choses, leurs muettes émergences, sans savoir où allait le vent. Quelle vérité de la chose nue ? L’émotion exige de trouver séjour, d’avoir lieu. Les mots, bien sûr, affluent, mais écrêtés, affadis ou prescrits. Il faudrait laisser advenir leur déflagration par l’orifice jusqu’aux lèvres, lave pure, sécrétion rouge ardent avec glaise et lichens, marais spumeux où fermentent les... [Lire la suite]
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jeudi 29 septembre 2016

SOLEIL EN BIAIS...Extrait

Merci pour la découverte Thami...   Front basculédepuis les hautes forges de l'ennuiQuel est ce fouqui ne sait plus attendre le printempsLa joie reviendraPromise à tout regardQui connaît sa lumièreNous subissons le poids de nos propres caressesNous mêlons chaque jour à nos mains jointesle souvenir des régions en frichedévastés par le ventEt nous sourionsparce que nous savons l'hymne du feuléchant les vitresLe moindre geste est l'exercice d'une forcecontre laquelle aucune parole n'a prévaluL'amoureuse peut bien s'ouvrir à la... [Lire la suite]
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mercredi 28 septembre 2016

JONGLEUR DE TEMPS...Extrait

Puisque des murs se lèvent autour de l’homme, des murs que construisent à la hâte mensongère ceux qui vivent dans la peur qu’une parole plus forte qu’eux ne vienne abîmer leur volonté de se restreindre puisque tant de murs se lèvent autour de l’homme que le monde lui est devenu une prison multiple et dure, il est bon que l’homme qui a souffert les restrictions que d’autres lui imposent vienne toucher, tangible et toujours présent, ce Mur, ce Mur qui résume et englobe tous les murs. Murs devant l’enfance vive et gaie, murs devant... [Lire la suite]
vendredi 16 septembre 2016

LETTRE D'ANTOINE DE ST EXUPERY A NATHALIE ...Extrait

 ... A Nathalie . "Mais je ne puis pas ne pas connaître que je viens d'être pris par la main. Pour la première fois depuis bien longtemps je ferme les yeux. Sur la paix de mon cœur. Je n'ai plus à chercher mon chemin. On ne peut pas m'empêcher de fermer les yeux si je suis heureux. Un peu comme les portes ou les fenêtres des granges. On les ferme une fois qu'elles sont pleines. Tu es en moi comme une provision merveilleuse. Bien sûr je te ferai mal. Bien sûr tu me feras mal. Bien sûr nous aurons mal. Mais ça, c'est la... [Lire la suite]