dimanche 19 octobre 2014

UN BRASIER DE MOTS,POEMES INEDITS...Extrait

Il est inutile que je sois ici et elle là puisque nous pourrions être le baiser de notre double envie   Il serait digne de la vie que l'un contre l'autre nous ne soyons plus que notre joie   Mais le cri de mon sang ne l'approche pas de moi ni d'elle moi le cri du sien et si ces deux hurlements se rencontraient ils ne sauraient pas faire l'amour   .   Alain BORNE   .      
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vendredi 9 mai 2014

LES VRAIES RICHESSES....

Merci à Nedjma   "Ai-je trouvé la joie? Non. Ce qu'on a appelé pessimisme dans mon livre n'est que franchise. J'ai trouvé ma joie. Et c'est terriblement autre chose. Mêlé au magma panique ( et encore plus intimement que ce que j'ai pu le dire ) j'ai participé à toutes les vies. Je me suis véritablement senti sans frontières. Je suis mélangé d'arbres, de bêtes et d'éléments ; et les arbres qui m'entourent sont faits de moi-même autant que d'eux -mêmes. J'ai trouvé pour moi une joie corporelle et spirituelle immense. Tout me... [Lire la suite]
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dimanche 20 octobre 2013

THIAGO DE MELLO

Il faut qu’Amour soit la première parole qui soit gravée dans cette cellule Pour m’aider maintenant, et être la compagne demain de qui aura besoin de lui Je ne sais pas ce qu’il adviendra, mais il se dégage, de ce mot tellement de clarté qu’avec le pouvoir du peuple il me défend et me garde le cœur fort. Sur le mur sale, Amour est une joie que personne ne connaît : libre et lumineuse comme les lances du soleil de la révolte ; amour, et braise, et soudain rose.   .   THIAGO DE MELLO   .     ... [Lire la suite]
lundi 24 juin 2013

GABRIELLE ALTHEN

La joie comme un nœud sur le vent Le ciel pour fleur qui ne se peut couper Dans le feu s'ouvrent des portes d'air Plus bas crissent toujours les graviers de la route Et te voilà les mains qui rêvent Et c'est le vent encore qui chasse aux marges du voyage   .   GABRIELLE ATHEN   .                
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mardi 18 juin 2013

VIVRESSE

« ... et ce n’est que le désir de l’éternité  impossible qui obsède et gâte les joies  éphémères des amants. »  Alfred Jarry – " Le Surmâle "   .      Prendre l’amour à bras le cœur  ne pas se méfier du bonheur  plus que du chat qui dort  sous peine de mort  vivre   précipiter les geôliers dans les précipices  et leurs clés dans les oubliettes  douter du meilleur qui nous fait languir  vivre à rebrousse-indifférence  les yeux... [Lire la suite]
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mercredi 5 juin 2013

UN ESSAIM AMOUREUX...Extrait

Rien n'est plus beau qu'un amour qui ne se croit pas immortel qui a la souple respiration du voilier endormant la vague prodige oui mais qui se sait tributaire d'un vent si incertain qu'il voudrait d'un seul déploiement de son erre boire toute une nuit d'étoiles et de lune pleine un amour comme une joie d'enfance grandie de sa fin trop proche et qui se tient timide au faîte de l'instant nid d'hirondelle dans le noir ah ce n'est pas cela un amour de légende qui se targue des mélancolies et geint à genoux sous la couronne des roses ... [Lire la suite]
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dimanche 12 mai 2013

DEFENDRE LA JOIE

  Défendre la joie comme une tranchéela défendre du scandale et de la routinede la misère et des misérablesdes absences transitoireset définitivesdéfendre la joie comme un principela défendre de la stupéfaction et des cauchemarsdes neutres et des neutronsdes douces infamieset des graves diagnosticsdéfendre la joie comme un drapeaula défendre de la foudre et de la mélancoliedes naïfs et des canaillesde la rhétorique et des arrêts cardiaquesdes endémies et des académiesdéfendre la joie comme un destinla défendre du feu et des... [Lire la suite]
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samedi 16 mars 2013

WISLAWA SZYMBORSKA

Pourquoi cette biche écrite court-elle dans cette forêt écrite ? Va-t-elle boire l'eau écrite de la source qui décalque son tendre museau ? Soudain elle lève la tête. Entend-elle un bruit ? Campée sur ses fines pates empruntées à la réalité elle tend une oreille que ma main lui prête. Silence. Ce mot aussi fait du bruit sur le papier en écartant les branches qui poussent du mot "forêt". Des lettres sans peur et sans pitié des armées de phrases et de subordonnées sont prêtes à se jeter sur la page à se saisir de leur proie. Dans... [Lire la suite]
dimanche 24 février 2013

GENESE DE MES MAINS

Je voudrais t’offrir un collier d’escarboucles : quelques gouttes d’aiguail sur un fil de la vierge ; une rose trémière au jardin des douceurs ; des glèbes déchaumées sans foison de poussière. Je voudrais extirper notre ciel du néant, sauver de désaveu le fruit ouvert violine dans l’ombre du figuier – brève beauté, à jamais décisive – en dehors des mirements pudibonds et tartuffes. Tu sais d’un goût très sûr que, floraison tardive, la reinette d’Amboulne est succulente variété de garde ; pomme monde, haut parfum sur claie de bois.... [Lire la suite]
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samedi 19 janvier 2013

POESIE VERTICALE IV....Extrait

Personne ne commence où il veut mais où prend fin l'arrogance de cela que n'est personne. Nous commençons tous dans un coin sans personne et à ce coin finalement nous revenons croyant par erreur qu'il y a quelqu'un. Mais le centre de la joie d'être quelqu'un est la joie de ne l'être pas, l'exacte compréhensionde dessin de ce filet que nous tendons, dans le métier précis de pêcheurs que ne pêchent pas le poissonmais la perte du poisson,jusqu'à pêcher leur propre perte.   . ROBERTO JUARROZ   .