vendredi 9 août 2019

FRAGMENTO PRIMERO, ESPACIO...Extracto

"Los dioses no tuvieron más sustancia que la que tengo yo." Yo tengo, como ellos, la sustancia de todo lo vivido y de todo lo por vivir. No soy presente sólo, sino fuga raudal de cabo a fin. Y lo que veo, a un lado y otro, en esta fuga (rosas, restos de alas, sombra y luz) es sólo mío, presentimiento, olvido. ¿Quién sabe más que yo, quién, qué hombre o qué dios puede, ha podido, podrá decirme a mí qué es mi vida y mi muerte, qué no es? Si hay quien lo sabe, yo lo sé más que ése, y si quien lo ignora, más que ése lo ignoro. Lucha entre... [Lire la suite]

dimanche 12 août 2018

JUAN RAMON JIMENEZ...Extrait

"Les dieux n'ont pas eu d'autre substance que celle que j'ai moi-même." J'ai, comme eux, la substance de tout ce qui a été vécu et de tout ce qui reste à vivre. Je ne suis pas seulement un présent, mais une fugue torrentielle, de bout en bout. Et ce que je vois, de part et d'autre, dans cette fugue (avec des roses, des ailes brisées, de l'ombre et de la lumière) n'appartient qu'à moi, souvenirs et désirs bien à moi, pressentiment, oubli. Qui sait mieux que moi, qui, quel homme ou quel dieu peut, a pu, ou pourra me dire à moi ce que... [Lire la suite]
lundi 11 juin 2018

PLATERO ET MOI...Extrait

Doux Platero trottinant, mon petit âne, qui tant de fois transporta mon âme - seulement mon âme !- par ces profonds chemins de figuiers de Barbarie, de mauves et de chèvrefeuilles : A toi, ce livre qui parle de toi, maintenant que tu peux le comprendre. Qu’il touche ton âme qui broute désormais au paradis, avec l’âme de nos paysages de Moguer, elle aussi , avec la tienne, est montée au ciel.   ...   Regarde, Platero, toutes ces roses qui partout tombent ; roses bleues, roses blanches, incolores... On dirait que le ciel... [Lire la suite]
mardi 5 septembre 2017

LENTEUR ET PLAISIRS DE LA PROMENADE, LA LIBERTÉ DE L'ÂNE...Extrait

 Sur les chemins ombragés de l'été, parsemés de tendres chèvrefeuilles, avec quelle lenteur nous avançons ! Moi, je lis, ou je chante, ou lance des poèmes au ciel. Et Platero mordille l'herbe rare des haies à l'ombre, la fleur poussiéreuse des mauves, les épines-vinettes jaunes. Il est plus de temps arrêté qu'en train d'avancer. Mais je le laisse...   .   "Por los hondos caminos del estío, colgados de tiernas madreselvas, ¡cuán dulcemente vamos! Yo leo, o canto, o digo versos al cielo. Platero mordisquea la hierba... [Lire la suite]
mercredi 26 décembre 2012

RIOS QUE SE VAN...

« Morir es no oír más esta música cálida que está sonando ahora ; no oírla de la mano del amor. Es no oír más la mar ésta que suena con la música, el silencio que escucha, de la luna ; no oírlos de la mano del callar.    No oír más lo que clama el dolor con el amor, lo que grita el amor con el dolor, a esta música cálida que ahora está sonando sobre el son de las olas de la mar, son de  las olas de la mar, las olas de la mar, de la mar, mar. »   JUAN RAMON JIMENEZ       ... [Lire la suite]
samedi 21 avril 2012

FLEUVES QUI S'EN VONT...Extrait

« Mourir, c'est ne plus entendre cette musique chaude qui maintenant s'élève ; ne pas l'entendre des doigts de l'amour. C'est ne plus entendre cette mer qui bruit avec la musique, le silence qui écoute, de la lune ; ne pas les entendre des doigts du mutisme.      Ne plus entendre ce que la douleur clame avec l'amour, ce que l'amour crie avec la douleur, cette musique chaude qui maintenant s'élève sur le bruissement des vagues de la mer, bruissement des vagues de la mer, des vagues de la mer, de la mer, la mer. » . ... [Lire la suite]
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mercredi 13 avril 2011

BEAUTE...Extrait

L'odeur d'une fleur nous rend maîtres, pour un instant, du destin; le soleil du ciel bleu que, le  soir, la porte qui s'entrouve laisse entrer; le pressentiment d'une juste joie; un oiseau qui vient sur la fenêtre; un moment de quelque chose d'inattendu...   Dans la solitude et le silence, nous trois seulement: - visite, homme, mystère - Le temps et les souvenirs ne sont pas chemin de traverse, mais de lumière et d'air.  Nous marchons, souriant, sur la mer tranquille. Douce est la maison, belles ses... [Lire la suite]
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mercredi 13 avril 2011

ETERNITES...Extrait

Ô temps, donne-moi ton secret,qui te rends d'autant plusjeune que tu vieillis ! Jour après jour, moindreest ton passé, plus grand ton avenir,et ton présentle même toujours que l'instantde la fleur de l'amandier ! ­ Temps sans traces :donne-moi le secret par lequel ton esprit,chaque jour, envahit ton corps ! . JUAN RAMON JIMENEZ .
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mardi 13 juillet 2010

ESPACE ...Extrait

“Les dieux n’ont pas eu d’autre substance que celle que j’ai moi-même”. J’ai, comme eux, la substance de tout ce qui a été vécu et de tout ce qui reste à vivre. Je ne suis pas seulement un présent, mais une fugue torrentielle, de bout en bout. Et ce que je vois, de part et d’autre, dans cette fugue (avec des roses, des ailes brisées, de l’ombre et de la lumière) n’appartient qu’à moi, souvenir et désirs bien à moi, pressentiment, oubli. Qui sait mieux que moi, qui, quel homme ou quel dieu peut, a pu, ou pourra me dire à moi... [Lire la suite]
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lundi 2 mars 2009

NOCTURNE...Extrait

"Laisse ruisseler ton baiser -à la manière d'une source-, jet de fraîcheur dans la vasque de mon cœur! Et mon cœur, ensuite, rêvant te rendra, doublement, l'eau de ton baiser, au fil de mes rêves, par-dessous la vie. Et l'eau de ton baiser -oh nouvelle aurore de la source!- sera éternelle à jamais, car la source en sera mon amour." . JUAN RAMON  JIMENEZ .
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