vendredi 5 août 2011

REMINISCENCES

Il est des souvenirs qui restent gravés dans nos mémoires, comme si celles-ci s'accrochaient à ces bribes de vies pour rassembler les morceaux épars de notre identité, reconstituant le puzzle de nos "moi" quelque part inachevés, y puisant à l'usure en fonction de l'instant, les images, les sons et les odeurs permettant de nous reconnaître dans les événements de nos existences. Elle est loin l'époque où, justement par l'absence de ces réminiscences, l'enfant que nous étions, au souvenir encore rare, lorsqu'il se mirait dans un miroir,... [Lire la suite]
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lundi 2 mai 2011

REGARDS

-   Regarde grand père! L'enfant pointait son doigt en direction de la petite colline sur leur droite tout en tiraillant la robe poussiéreuse du vieil homme. La caravane se traînait comme un serpent harassé par le soleil de plomb qui semblait prendre un malin plaisir à les suivre partout. - Comment appelle-t-on cet arbre? je n'en ai jamais vu de plus beau! - Quel arbre je ne vois rien du tout! L'enfant éberlué regarda son grand père puis l'arbre...puis de nouveau son grand père - Là grand père! ..cet arbre géant... [Lire la suite]
Posté par emmila à 18:53 - - Commentaires [1] - Permalien [#]
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samedi 1 mai 2010

SERENADE

Mes doigts allaient habiles sur les cordes sensibles de mon luth. Chaque note se détachait en suave babil de l’innocence puis grandissait en deux dièses et trois arpèges, jusqu’à raisonner et résonner, d’une harmonique sensuelle, les affres de mon amour en lierre qui assaillait les murs d’un silence cruel. D’une octave bleue, j’avais repeint la lune pour tamiser mon amertume. La rose posée à mes côtés, sur le banc, me regardait amoureuse, une éternelle question sur ses lèvres pulpeuses: «Quand reviendra-t-elle?» Ne sachant que... [Lire la suite]
Posté par emmila à 19:03 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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dimanche 13 décembre 2009

TANGER LE SOIR

De la mer s’élevaient, en embruns parfumés de varech, les premiers reflets d’un crépuscule livide. C’était l’heure où la ville baissait la voix pour me murmurer quelques bribes de fastueux souvenirs, à travers chaque fissure de ses murs crépis par la sensuelle caresse du regard des hommes. C’était l’heure où l’ombre de Paul Bowles planait sur le café de la plage en odeurs de girofles et de jasmin et où le ciel reflétait le regard enflammé d’un Matisse ou d’un Delacroix. C’était enfin l’heure où je me sentais libre d’errer dans mes... [Lire la suite]
Posté par emmila à 14:50 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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