jeudi 2 septembre 2021

LA SOLITUDE ...Extrait

« Je m’invente aujourd’hui des chemins de traverse. Je ne suis plus de chez vous. J’attends des mutants. ... Les flics du détersif vous indiqueront la case où il vous sera loisible de laver ce que vous croyez être votre conscience et qui n’est qu’une dépendance de l’ordinateur neurophile qui vous sert de cerveau. ... Les mots que vous employez n’étant plus « les mots » mais une sorte de conduit à travers lequel les analphabètes se font bonne conscience. ... Je voudrais mesurer vos danaïdes démocraties. » . . . . . . ... [Lire la suite]
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dimanche 18 juillet 2021

JE TE DONNE

Les fleurs à inventer les jouets d'une comèteLes raisons d'être fou la folie dans ta têteDes avions en allés vers tes désirs perdusEt moi comme un radar à leurs ailes penduDes embruns dans tes yeux et la mer dans ton ventreUn orgue dans ta voix chaque fois que je rentreDes chagrins en couleur riant à ton chevetLes lampes de mes yeux pour mieux les éclairer Les parfums de la nuit quand ils montent d'EspagneLes accessoires du dimanche sous ton pagneLes larmes de la joie quand elle est à genouxLe rire du soleil quand le soleil s'en... [Lire la suite]
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mercredi 15 août 2018

PREFACE

  La poésie contemporaine ne chante plus ... Elle rampe Elle a cependant le privilège de la distinction... elle ne fréquente pas les mots mal famés... elle les ignoreOn ne prend les mots qu'avec des gants: à "menstruel" on préfère "périodique", et l'on va répétant qu'il est des termes médicaux qui ne doivent pas sortir des laboratoires ou du Codex. Le snobisme scolaire qui consiste, en poésie, à n'employer que certains mots déterminés, à la priver de certains autres, qu'ils soient techniques, médicaux, populaires ou... [Lire la suite]
jeudi 30 juin 2016

EST-CE AINSI QUE LES HOMMES VIVENT ?

Est-ce ainsi que les hommes vivent Tout est affaire de décor Changer de lit changer de corps A quoi bon puisque c'est encore Moi qui moi-même me trahis Moi qui me traîne et m'éparpille Et mon ombre se déshabille Dans les bras semblables des filles Où j'ai cru trouver un pays. Cœur léger cœur changeant cœur lourd Le temps de rêver est bien court Que faut-il faire de mes jours Que faut-il faire de mes nuits Je n'avais amour ni demeure Nulle part où je vive ou meure Je passais comme la rumeur Je m'endormais comme le bruit. Est-ce... [Lire la suite]
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dimanche 1 mai 2016

LETTRE A LA FOLIE

Madame,   J’étais dans une table des matières à me morfondre — dans un livre de références — entre un terme de marine et un terme de numismatique, et je vivais d’expédients, soudoyant la syntaxe, crachant du vocabulaire, improvisant des épithètes. J’eusse donné mon néant pour me sortir de cette impasse, que l’on me prît avec ma pauvre syllabe, mon informe phonation, pour faire n’importe quoi, pour servir n’importe quel prétexte. J’étais le mot « CROUP ». À France-Soir on ne voulut pas de moi. Alors vous m’avez donné... [Lire la suite]
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vendredi 10 juillet 2015

ET BASTA ...Suite

  "L'Écluse"... fin 49... Drôles de mariniers, sur ces quais néon'cifs! J'étais le pianiste et le chanteur. Cette " écluse " où la galère échoua, un soir, entre Barbarie et une Inconnue de Londres, et deux romances à goémons, une guitare et un gitan, égarés là... Allez donc savoir... Et ce taulier, qui me lucarnait derrière son zoom, un zoom qu'il vous plantait là, sur le front, jamais en face, jamais dans votre zoom à vous, toujours un peu au-dessus, comme s'il regardait l'ineffable. C'est pas mal, un particulier qui sue du... [Lire la suite]
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vendredi 10 juillet 2015

ET BASTA ...

Quand j'emprunte des paradoxes, je les rends avec intérêts. J'enrichis mes prêteurs qui deviennent alors plus intelligents. Le taux usuraire de l'astuce n'est jamais assez élevé. Je ne sais pas d'où je viens mais je sais que je suis là, à reverdir, dans cette campagne toscane. Les rossignols teints au Gargyl chantaient des aubades pharmaceutiques. J'ai les cheveux trop longs... comme des voiles de thonier, mes beaux cheveux qu'on m'a toujours taillés, mes beaux cheveux longs dans ma tête. Dans la rue, on se retourne... Moi, je... [Lire la suite]
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lundi 19 janvier 2015

CETTE BLESSURE

Cette blessure Où meurt la mer comme un chagrin de chair Où va la vie germer dans le désert Qui fait de sang la blancheur des berceaux Qui se referme au marbre du tombeau Cette blessure d'où je viens Cette blessure Où va ma lèvre à l'aube de l'amour Où bat ta fièvre un peu comme un tambour D'où part ta vigne en y pressant des doigts D'où vient le cri le même chaque fois Cette blessure d'où tu viens Cette blessure Qui se referme à l'orée de l'ennui Comme une cicatrice de la nuit Et qui n'en finit pas de se rouvrir Sous des larmes... [Lire la suite]
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vendredi 14 novembre 2014

LE VENT

Vous qui faites des creux au ventre de la merVous pour qui les cheveux ne sont qu'un champ de bléVous qui brodez des jours aux draps de l'UniversVous qui faîtes l'amour aux roses de l'étéComme des violons sur l'AtlantiqueQui chanteraient la "Fantastique"Le vent qui hurle sur la merA des violons dans ses yeux vertsComme des violons sur l'AtlantiqueQui chanteraient la "Fantastique"Vous que l'on voit debout sur les chevaux du tempsVous qui buvez le coup à leurs naseaux tout blancsVous qui passiez vos nuits à bercer les marinsVous qui... [Lire la suite]
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vendredi 14 novembre 2014

TA SOURCE

Elle naît tout en bas d'un lieu géométriqueA la sentir couler je me crois à la merParmi les poissons fous c'est comme une musiqueC'est le printemps et c'est l'automne et c'est l'hiverL'été ses fleurs mouillées au rythme de l'extaseDans des bras de folie accrochent les amantsOn dirait que l'amour n'a plus besoin de phrasesOn dirait que les lèvres n'ont plus besoin d'enfantsElles coulent les sources en robe ou en guenillesCelles qui sont fermées celles qu'on n'ouvre plusSous des linges qu'on dit marqués du sceau des fillesEt ces marques... [Lire la suite]
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