vendredi 26 novembre 2021

THIERRY MATHIASIN...Extrait

Ma bouche frottée à vos murs, ma langue au devant de vos tirs, poussera le poème dans la chair pathétique de vos impacts, Coulera le sang que j'ai tant couvé dans mes yeux, en sédition de splendeurs et de rage à bout de cris Passera le nerf de toutes les forces vives abattues, le flot de tous les jarrets coupés, le souffle des nègres marrons sous le museau des ombres et leur bave pestilentielle Se soulèvera le volcan que vous avez cru entravé dans vos fastes de monticules et vos boursouflures immondes Mon corps sera de... [Lire la suite]

samedi 14 septembre 2019

LES MASSACRES DE JUILLET

Pour la fête des hommes libresils ont massacré mes amispeau brune sur les pavés grisô Paris comme tu es tristetriste et sévère pour ma race Voici l’arbre sans racinevoici l’écorce frappéela fleur fermée le fruit brûléet ton grand soleil humideliberté Fallait-il fuir l’injusticela plaie ouverte dans le douarle soleil et la faim d’Alger et de Tunispour la liberté de Rochechouart O mon peuple trompéfrustré jeté dans l’ombremon peuple saccagé dans son tranquille espoirviolent naïf mon peuple d’hommesqui perds le coeur la mer et qui... [Lire la suite]
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jeudi 26 juin 2014

NATURELLE...

    Je pars, je vais mêler une histoire à la mienne, pimenter ma vie et colorer mes effets; Je vais abandonner le noir qui me rend transparente et oser le bleu, le jaune et le rouge, détacher mes cheveux, les couronner d'une nature fraîche. Je couvrirais les murs de tissus faiseurs de  lumière chaude. Je rendrais leur liberté à mes pieds, je délivrerais mes seins prisonniers depuis trop longtemps. J'évoluerais dans un jardin verdoyant sans clôture. Oiseaux et petites grenouilles, mobile sonore naturel, inventeront une... [Lire la suite]
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samedi 16 février 2013

ODE A L'AMERIQUE AFRICAINE

à Marc Baudon   Free Man fume. Il me lance dans la bouche sa fumée.    Des HLM éclatent. L’enfant noir rit. Ses beaux cheveux crépus aucune moisissure ne les lisse. Planètes. Planètes. Nous ne sommes pas blanc-noir Je suis beau parce que    je suis noir Je suis beau parce que je suis blanc Nous sommes beaux   Le sang a la couleur des roses de Jéricho, Du rêve de l’émigré sur l’abjecte paillasse (Négriers, patrons vous paierez !), la couleur De l’aube sur les plages du Chenoua, de Californie, Le... [Lire la suite]
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jeudi 18 octobre 2012

LA PRISE DE BARCELONE

Rameaux d’amandiers brisés dans la nuit par des maraudeurs dans les jardins fruitiers toutes fleurs tombées au pied du vase pétale à pétale comme les hommes de la liberté devant le mur que vos amandes volées soient balles à vos voleurs que la colère soit votre fruit la colère la seule colère Veines vidées branches assassinées Souvenez vous de Dunsinane avancez dressez vous en forêt désormais vous êtes les signes de notre vie à notre oubli se jugera le parjure à notre mémoire notre dignité à notre fidélité la fierté Fierté malgré... [Lire la suite]
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samedi 21 avril 2012

FERNANDO OLIVEIRA

J'ai tant besoin de philosophie que de nourriture. J'encense autant la goutte de pluie qu'un verre d'eau pure J'aime davantage les mots fort du paladin que l'opprobe de l'homme admis. Je vote pour un champ empli de pain ceinturé de bouches pleines de semis... . FERNANDO OLIVEIRA .
dimanche 13 novembre 2011

MATINALE DE MON PEUPLE...Extrait

Que furent la terre qui s'ouvre, le typhon qui s'abat sur la maison natale, à côté de vous, Proconsuls des ténèbres ! Les enfants meurent de soif au milieu des fontaines. A la porte des camps, avant de disparaître, les jeunes hommes injurient leurs bourreaux : "A quoi servirait de mourir quand la vie est pour eux !" Une avalanche de projecteurs, de chiens, de barbelés, dévore leurs pauvres corps. Vers la ville, nous lançons des phrases. Qu'une charpente frémisse, la forêt peut renaître. Pour toute réponse nous parvient un vol affolé... [Lire la suite]
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samedi 11 décembre 2010

A VICTOR JARA

Nus pieds le vieux paysan, dos courbé, travaillait déjà la terre était grise comme un sang séché   Nus pieds comme le sont les travailleurs sans terre un enfant regardait   Chante chante paysan le sel de tes yeux n’abreuvera pas le champ Chante chante l’été encore voûtera ton dos Chante chante paysan la terre grise déjà t’attend     Dansait dansait l’enfant qui ne savait pourquoi le soleil brûlait l’enfant qui ne savait pourquoi le maïs mourait Dansait dansait le fils qui demandait   Père, qui veux-tu... [Lire la suite]
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dimanche 12 juillet 2009

RIEN...

« Rien…Rien,C’est un mot qui fuitD’une vertèbre à l’autre.Rien,C’est une brindilleQui casse sous la joue.Rien,C’est dans un rocherUn peu de mer qui brûle.Rien,C’est la libertéQui blesse vos pieds nus. » . . . JEAN  SENAC . . . Photographie Tierry Nectouh www.chambrenoire.com    
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