mardi 8 décembre 2020

IL Y A, IL EXISTE

 En pensée, en ce jour anniversaire de ta naissance chère Agnès   .   Derrièretout ce sablequi crisse entre nos motsderrière toutes les courbeset les orbes messagèresil y a, il existe. Derrière l'écran dressécontre le verrou du tempsles fougues indomptéesd'un feu griffuderrière les parcelles engloutiesdans nos ronceraies de sangil y a, il existe. Derrière cet illusoirequi nous porteil existe des mondesplus tangiblesdes fragmentsoù s'égarent nos vies. Il y a en filigraneun désordre de couleursoù grouille... [Lire la suite]
Posté par emmila à 18:06 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , , , , ,

samedi 6 octobre 2018

CHANSON DE LA TOMBE D'ICARE

Ils sont d'ici ils sont d'ailleursL'un met sa vie entre des rimesQui l'escortent L'autre est tailleurDe nuits parfaites pour un crime Mais où est la tombe d'Icare Ils sont d'ailleurs ils sont d'iciL'un se parfume l'autre pasMais ils partagent le souciD'être vivants jusqu'au trépas Mais où est la tombe d'Icare Qu'ils soient d'ici ils sont d'ailleursToujours à rêver d'impossibleDu pur amour ou du meilleurPour rester au cœur de la cible Mais où est la tombe d'Icare Qu'ils soient d'ailleurs ils sont d'iciEt sur les murs comme au... [Lire la suite]
Posté par emmila à 13:02 - - Commentaires [1] - Permalien [#]
Tags : , , , ,
samedi 15 septembre 2018

L'ÂGE DU FRAGMENT...Extrait

Merci à Thami Benkirane   Dans l'image on n'entre pas. Elle reste en face, comme posée devant les yeux qui lui donnent limites et profondeur. La beauté est cette distance infranchissable tissée de lumière et de vols qu'on croit toujours pouvoir franchir. La main se tend, la bouche s'ouvre. Les doigts et les mots se confondent. On n'y voit plus. On touche le murmure.   .   JACQUES ANCET     .   Photographie Thami Benkirane https://benkiranet.aminus3.com/
Posté par emmila à 18:59 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , , ,
mardi 12 décembre 2017

PIERRE SEGHERS...Extrait

Au-delà des limites de la vie, il y a toujours une vie nouvelleDont les frontières sont inconnues.Au-delà des jours sans souvenirsIl y a toujours une condition d’un autre domaineIl y a toujours un air plus vif, un ciel plus clairUne aspiration immense dont tu ne te savais pas capable,Une rupture Elle engendre une naissance émerveillée.        PIERRE SEGHERS          
Posté par emmila à 22:32 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , , , ,
jeudi 7 septembre 2017

HIERARCHIES...Extrait

Le temps, me dit-il, c’est le cœur… Longue portée des mots, longue portée du cœur ?... J’ai beau savoir aussi que le cœur ne dit pas ses clôtures et n’avoue pas de fautes, j’allais me répétant le temps : « le temps, me disait- il, c’est le cœur »… L’oiseau communicatif des mots appréhende l’espace, or voici que soudain, sous sa voûte certaine, je me suis vue nue à même la nudité du temps – vieux cœur à cœur tenace compris par l’horizon.   .     GABRIELLE ALTHEN     .    
Posté par emmila à 09:25 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , , , ,
vendredi 16 juin 2017

LETTRES A UN JEUNE POETE...Extrait

« Vous avez eu de nombreuses et grandes tristesses qui sont passées. Et vous dites que même le fait qu’elles aient passé vous a été pénible et fut débilitant. Mais demandez-vous, je vous en prie, si ces grandes tristesses ne vous ont pas traversé plutôt qu’elles n’ont passé ? Si bien des choses en vous ne se sont pas transformées, si vous-même quelque part, en quelque endroit de votre être, vous n’avez pas changé tandis que vous étiez triste ? Seules sont dangereuses et mauvaises ces tristesses que l’on porte avec soi parmi les gens... [Lire la suite]

mercredi 3 mai 2017

OEUVRE POETIQUE...Extrait

"Je suis la rage, la rage universelle contre les limites La fleur, la Fleur d'acier La Fleur parmi les ruines La fin se lève ? Qui a parlé. Moi , un inconnu, un fantôme. Nous habitons une terre féroce où les "droits de l'homme" sont au mieux notre misérable butin. Dans la nuit , j'entends tourner les roues maléfiques qui broient victimes et bourreaux, pêle-mêle. Le flanc perçé d'une lance longue et fourbe, l'homme saigne. La lumière a rétréci dans nos regards jusqu'à épouser la dimension de la plus minuscule piécette d'argent. La... [Lire la suite]
lundi 11 juillet 2016

LE BLEU DE LA NUIT CRIE AU SECOURS...Extrait

A force d’attendre j’oublie qui j’attends Oiseau ou femme blessure ou bûcher je scrute la plante j’exige son secret avec des gestes humbles des mots qui apaisent vague me parvient cette rumeur de métamorphose qui travaille mes mains au plus obscur j’épelle ton visage O futur inscrit dans le pas d’aujourd’hui dans l’absence éprouvée dans le silex d’un cri qui résonne au fond dans cette humide patrie des regards et des mots Ce peu de mort qu’obstinément je fouille repousse mes limites jusqu’au soleil du fenouil jusqu’à ce mystère... [Lire la suite]
jeudi 23 juin 2016

L'ARBRE DE VIE DU VIDE...Extrait

Quand le silence devient-il effectif,charnellement présent?Dans l’érotisme, l’oeuvre d’art et la mort :confondus d’un seul tenantdans leur propre silence.Seul le silence de l’amour peut comblerde lumièreles bouches d’ombres de nos pensées.Le silence fermé sur soi du monde minéralne s’ouvre qu’aux racinesde l’arbre de vie du vide.Ressourcer la parole dans le silence, certes,mais par moments l’oublier,s’oublier dans le silence.Car si la quintessence de l’hommeest aussi illimitée que le silence,la parole a les mêmes limites que... [Lire la suite]
Posté par emmila à 21:28 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , , , , , ,
lundi 2 mai 2016

BAN, AU COQ ET SES BEAUX SILENCES

Ton cri, vulgarisé pour enfants par « cocorico », déchirant à mon sens car de la profondeur des âges, enchevêtre aigûment la stridence et la raucité, bruit en moi des plaintes d’une souffrance lucide. Monté de la gorge et du ventre comme celui de Munch il écorche non juste le matin mais tout temps calme, contrairement à ce que d’aucuns disent supposer, qui n’ont pas peur d’en faire un signe instinctif de triomphe. Il s’en faut de beaucoup que cela corresponde au vrai d’univers où les oasis de vie en paix sont rares, les bonheurs... [Lire la suite]