samedi 8 juillet 2017

ICARE OU LA CHUTE...Extrait

Les ailes pèsent sur ses veines.Debout le corps tendu de désiril se détache du stablese projette vers le vide.Muscles os souffles'allongent jusqu'à la douleur.Il s'arracherejette les entravesemporte l'aride de ses désertssa haute solitude aussi.Long cri d'oiseaucoléreux impatient.Long cri d'avidité de terreur.Bras étendushappé par l'invisibleil rythme battements et souffle.Le poids inerte des ailes- si pesant puisqu'il est étranger -le poids le freine un peu.Lente montéetrop lente pour l'exalté,ce n'est pas l'ivresse attenduemais des... [Lire la suite]

samedi 13 février 2016

CHANSON NOIRE

Mon sombre amour d'orange amère Ma chanson d'écluse et de vent Mon quartier d'ombre où vient rêvant Mourir la mer Mon doux mois d'août dont le ciel pleut Des étoiles sur les monts calmes Ma songerie aux murs de palme Où l'air est bleu Mes bras d'or mes faibles merveilles Renaissent ma soif et ma faim Collier collier des soirs sans fin Où le coeur veille Dire que je puis disparaître Sans t'avoir tressé tous les joncs Dispersé l'essaim des pigeons A ta fenêtre Sans faire flèche du matin Flèche du trouble et de la fleur De l'eau... [Lire la suite]
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samedi 4 janvier 2014

CHANSON POUR UNE AMIE MALHEUREUSE

Ce matin, les oiseaux se sont réveillés avant l’arbre. Un fantôme qui passait, siffla. L’arbre l’entendit et s’étira. Les oiseaux se posèrent, alors, sur chaque pensée, comme l’abeille gourmande sur le jour. Les oiseaux, le fantôme et l’eau lourde ; puis un poisson tiré au sort. Nous étions dix sous l’arbre à écosser l’amande. La route était jonchée de morts. Les manches relevées jusqu’au coude, complice, une femme enterrait l’amour.     EDMOND JABES        
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jeudi 29 août 2013

EPOPEE DU THYM DE PALESTINE

Mahmoud Darwich en mémoire   J’embaumais collines et plaines Nourri de l’éclat de la lumière Et tenais compagnie aux pas des errants Dans le sacre de la terre Tous ces dômes clochers et temples Offrandes pour mille prières Cette pluie soudaine pour mêler Mes fragrances à l’endurance des pierres Toujours aux aguets des fissures béantes Les roches retenant mes chutes Au crépuscule des siècles qui se couchent Dans la fosse de l’Histoire Je t’aimais rumeur de la mer si près Qui consolais mes frémissements Alliés aux flûtes... [Lire la suite]