dimanche 26 juillet 2020

AHMED EL FAZAZI...Extrait

  Discrètement je cueille des perlesDu fond de la merMais quand je sors de l’eauJe ne trouve ni mes perlesNi ma mainMais dites-moi chercheurs de perlesQui d’entre vousA vu mes perlesMa mainQui a vu la mer ?...   .     ©AHMED EL FAZAZI     .        

samedi 8 juillet 2017

AGNES SCHNELL...Extrait

Elle rêvait souvent, alors...Elle multipliait les rêves comme si la vie, menacée dans son terme, avait besoin d’être doublée, prolongée par l’illusion du songe.Son inconscient créait des lieux infinis. Elle passait de l’un à l’autre avec aisance, traversait le temps, les âges, les contrées sans s’étonner. Elle nouait le presque réel à l’absurde sans se réveiller. Il lui arrivait d’en rire dans son sommeil, d’en sourire encore se réveillant......Ses rêves germaient le jour et s’épanouissaient la nuit. Mais, de temps à autre, ils... [Lire la suite]
vendredi 2 juin 2017

LIGNES DE LA MAIN

Comme émeuvent aussi les lignes de la mainun dessin grêle et fragilela mémoire ou l'empreinte d'un filigraneet loin d'un tracé qui en saurait plus que nous sur notre destindes rides peut-être, précocesmais sans accompagnement de peur,   comme elles un vol noir au loin fane le ciel.     .   JUDITH CHAVANNE     . Oeuvre Annette Messager
Posté par emmila à 17:33 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , , , ,
samedi 11 juin 2016

LETTRE A LA FEMME AIMEE AU SUJET DE LA MORT

Je veux te dire cette sorte de secretqu’on ne lit qu’en soi loinderrière les paupières ferméeslongtemps après que sur le cercueilse sont reformés les liens du jour   tes morts ne sont qu’à toitoi seule sais leur nom véritablecelui qu’on n’écrit pas aux registresparce qu’il n’est signe dans nulle langue humaineet qu’il n’est pas d’oreilles pour la voix qui le dittoi seule les vois tes mortshors leur visage de cendreset les vois sans faillir dans l’absence mêmetoi seule l’ombre plus claire dans l’ombreoù leur regard paraîtet... [Lire la suite]
samedi 28 mai 2016

LA NUIT N'EST JAMAIS COMPLETE

La nuit n’est jamais complète.Il y a toujours, puisque je le dis,Puisque je l’affirme,Au bout du chagrinUne fenêtre ouverte, une fenêtre éclairéeIl y a toujours un rêve qui veille,Désir à combler, Faim à satisfaire,Un cœur généreux,Une main tendue, une main ouverte,Des yeux attentifs,Une vie, la vie à se partager. .   PAUL ELUARD   .   Photographie Hengki Koentjoro    
Posté par emmila à 20:15 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , , , , , ,
mardi 6 janvier 2015

QUINZIEME POESIE VERTICALE

   Éteindre la lumière, chaque nuit,    est comme un rite d’initiation :    s’ouvrir au corps de l’ombre,    revenir au cycle d’un apprentissage toujours remis :    se rappeler que toute lumière    est une enclave transitoire.    Dans l’ombre, par exemple,    les noms qui nous servent dans la lumière n’ont plus cours.    Il faut les remplacer un à un.    Et plus tard effacer tous les... [Lire la suite]
Posté par emmila à 23:27 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , ,

lundi 23 juin 2014

CREPUSCULE D'AUTOMNE ...Extrait

"Écoute, je ne demande pas grand-chose,seulement ta main, la tenircomme une rainette qui dort contente ainsi.J'ai besoin de cette porte que tu m'offraispour entrer dans ton monde, ce petit boutde sucre vert, joyeux de sa rondeur.Me prêtes-tu ta main cette nuitde fin d'année et de chouettes enrouées ?Tu ne le peux pas pour des raisons techniques. Alorsje la tisse avec l'air, ourdissant chaque doigt,la pêche soyeuse de la paumeet le verso, ce pays d'arbres bleus.Je la prends ainsi et je la soutiens, commesi de cela dépendaientbeaucoup... [Lire la suite]
lundi 21 janvier 2013

DOMINIQUE SAMPIERO

La main est le berger de l'ombre.L'ombre des mots.L'ombre de rien.Elle rassemble.Une île entre le  visible et l'invisible.C'est par là qu'elle touche les mots, qu'elle les caresse et leur parle.Ils posent leur front glacé entre nos doigts.C'est la mémoire des outils; des courbatures.Des gestes vers la terre.Et l'on se surprend à tracer dans l'air des arabesques de semailles, à abattre des arbres de verres.A détourner des rivières muettes.La main sait tout.Le mouvement du pain.Les poutres sur l'épaule.Conduire les... [Lire la suite]
Posté par emmila à 20:58 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , , ,
mardi 17 juillet 2012

JE VOUS ECRIS D'UN PAYS PESANT

Aussi belle que la main de l'aiméesur la mer.Aussi seule.J'écris pour vous. La douleur est un coquillage. On y écoute     perler le cœur.J'écris pour vous, au seuil de l'idylle, pour la plante aux feuilles     d'eau, aux épines de flammes, pour la rose d' Amour.J'écris pour rien, pour les mots luisants que trace ma mort, pour     l'instant de vie éternellement dû.Aussi belle que la main de l'aiméesur le signe.Aussi seule.J'écris pour tous. Je vous écris d'un pays, pesant,... [Lire la suite]
Posté par emmila à 21:44 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , ,
dimanche 22 mai 2011

TROIS LECONS DE TENEBRES...Extrait

La main : alliance de la main et de la parole : d’aleph à tav s’étend yod : le temps indivis : la durée de toute existence tient dans la première lettre du nom : je ne pourrai franchir ce seuil : ma voix n’est pas nue : la main est une vibration très légère comme un souffle d’oiseau ou comme l’éveil : ce qui est de temps n’est pas de temps : je ne passerai ou n’entrerai pas dans le nom : exil : je séparerai les eaux pour que tu parviennes jusqu’à moi, dis-tu : la main est un grand oiseau enflammé qui vole vers le couchant et... [Lire la suite]
Posté par emmila à 17:41 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , ,