vendredi 20 janvier 2023

SAINTE RONDE

  Sainte ronde des harmonies féeriques où l'âme est l'esprit du souffle et se rejoignent les horizons clandestins . je prie l'absence de ma bien-aimée durant mes nuits de douleur aiguë je te cherchais sur le toit de ma perfusion . je serrais le poing tel un soldat à terre j'escaladais les crêtes de mes paupières pour garder ton visage en veille . tu venais à l'heure où l'angoisse se déchaîne tu t'agenouillais faisant tomber les chaînes de ma peur mon supplice ma déchirure ma détresse ... mon vertige... [Lire la suite]
Posté par emmila à 13:47 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , ,

dimanche 8 août 2021

LIGNEES...Extrait

Anghjula.... . Tu marches dans les nervures songeuses du millepertuis, dans les vaisseaux ramifiés de ton cerveau. Les cellules meurent ou prolifèrent, tu ne sais rien du grand chantier. La forêt n’est pas vierge, la page n’est pas blanche et les chemins n’existent pas. Tu dois marcher longtemps dans le blanc éblouissant du trop-plein de signes, dans le noir incertain des ombres mêlées. Les morts en attente, alignés comme des troncs, dressent leurs branches défeuillées. Tu dois marcher sans t’arrêter. Sans... [Lire la suite]
Posté par emmila à 11:39 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , ,
mercredi 7 juillet 2021

« LA NAISSANCE DU JOUR », EN FORME D’ÉPILOGUE

“Tel est le titre du livre que Colette écrit à cinquante ans alors que, désormais, prétend-elle, « il va falloir vivre – ou même mourir – sans que ma vie ou ma mort dépendent d’un amour ». L’ouvrage débute par une lettre que l’auteure attribue à sa mère, Sido, une déjà bien vieille dame. Sido a été invitée par Henry de Jouvenel, le second époux de Colette, à passer quelques jours chez eux, ce qu’elle refuse en ces termes « Monsieur, vous me demandez de venir passer une huitaine de jours chez vous, c’est-à-dire auprès de... [Lire la suite]
jeudi 11 février 2021

LA TACTIQUE DU DIABLE...Extrait

"Un jeune diable : Comment avez-vous réussi à envoyer autant d'âmes en enfer? Vieux diable : - Avec peur! Le jeune : - Bon travail! De quoi avaient-ils peur ? Guerre ? Famine ? L'ancien : - Non, d'une maladie ! Le jeune : -N'ont-ils pas été malades ? N'étaient-ils pas en train de mourir ? N'y avait-il pas un remède ? L'ancien : - ils sont tombés malades, ils sont morts, il y avait un remède. Le jeune : - Je ne comprends pas... L'ancien : -Ils ont accidentellement cru que la seule chose qu'ils devaient garder à tout prix... [Lire la suite]
Posté par emmila à 09:47 - Commentaires [1] - Permalien [#]
Tags : , , , , , , , , ,
mercredi 4 novembre 2020

COMBATS 1,2,3,4

1. . Dites Vous m’aiderez, n'est-ce pas, vous Me tiendrez la main (De loin, de loin, n'ayez pas peur) Vous ne me laisserez pas Seule, Dites, (Juste par la pensée on lui fait dire ce que l'on veut) Dites-le QueJe sente vos souffles vos regards au-delà de la cruauté blanche des Scialytiques comètes, au-delà des douleurs carrelées, des stades qu'on Énumère pour d'improbables olympismes, Que J’écoute, apaisée de vos promesses chuchotées que vous Prendrez soin de mon ami désemparé quand il aura perdu son port d'attache ... [Lire la suite]
mercredi 1 avril 2020

MYRIAM OH...Extrait

On a cru au printemps, et puis la neige nous a surprisOn a cru que jamais nous ne serions privésde ces choix ordinaires :de rester ou de partir, de s'en laver les mains ou de les tendre,de se fuir ou bien de se sauter dans les brasOn a cru que le changement qu'on réclamait,ce serait une affaire de choix et puis c'est lui qui nous a surprisAlors pour garder un semblant de libre arbitrenous renforçons les barreaux de notre prisonjunkies en manque d'une liberté préfabriquéeDehors la température a chutéDedans on lorgne sur le thermomètre... [Lire la suite]

mardi 10 mars 2020

PRIERE A L'INCONNU

Voilà que je me surprends à t’adresser la parole,Mon Dieu, moi qui ne sais encore si tu existesEt ne comprends pas la langue de tes églises chuchotantes.Je regarde les autels, la voûte de ta maison,Comme qui dit simplement:Voilà du bois, de la pierre,Voilà des colonnes romanes.Il manque le nez à ce saint. Et au-dedans comme au-dehors, il y a la détresse humaine.Je baisse les yeux sans pouvoir m’agenouiller pendant la messe,Comme si je laissais passer l’orage au-dessus de ma tête.Et je ne puis m’empêcher de penser à autre chose.Hélas!... [Lire la suite]
Posté par emmila à 09:26 - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , ,
samedi 24 novembre 2018

LE SILENCE LÉTAL DES POÈTES

Les poètes isolés et désintéressés, réfractaires aux honneurs officiels, lorsqu'ils ont fait leur temps, c'est à dire qu'ils sont épuisés par la maladie, leurs excès mais surtout par leur quête incessante d'expérience et de voyances, sont jetés sans états d'âme en pâture aux médecins assermentés qui les bourrent de médicaments, de produits chimiques quand ils ne sont pas charcutés au bistouri ou objets d'expérimentations pour “essayer” de nouveaux traitements. Ils sont placés de force dans des maisons de soins et c'est avec des... [Lire la suite]
lundi 11 juin 2018

PREMICES DU DESERT III...Extrait

Où vas-tu, toi qui dans le vent aride courspar une de ces rues sans saisonsderrière des murs lumineux de laquelleun pas qui vient à retentir excite les chienset éveille l’écho ? Vus de la maisond’où je te regarde, où le corps est vivant,mouvement et quiétude se défont.Je t’invoque pour la nuitqui vient et pour le sommeil ;toi qui souffres, toi seule peut me secourirdans ce passage aveugle du tempsvers le temps, dans cet âpre voyagede celui que je suis à celui que je serai,vivant une vie dans la vie,dormant un sommeil dans le... [Lire la suite]
dimanche 12 novembre 2017

GRAVEMENT MALADE...Extrait

J’ai peur, petite mère, ne souffle pas sur moiFaisant, refaisant tes prières, la nuit.Je suis malade, mais comme c’est beauUne part de mon corps s’en va, comme en nageant.Pourquoi m’a-t-on ainsi tout recouvertSi soigneusement que cela me rend triste.Tandis que dans les vents lointains la villeComme des jouets d’enfants s’éclaire.Mes yeux sont fermés mais mon visage voitTu pleures, comme la lumièreEnsemble nous écoutons, dans les images lentes,Solitaires sur le mur, le destin.Petite mère, maintenant je grandis.Le roseau grandit dans le... [Lire la suite]
Posté par emmila à 11:36 - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , , , , ,