samedi 2 juin 2018

APOPHTEGMES....Extraits

 La connaissance pure, qui naît dans l’intimité de l’être, et l’ouvre et le transcende, « le dialogue de l’âme avec elle-même » qui veut encore être parole, la parole unique, la parole ineffable ; la parole libérée du langage. ... Non seulement le langage, mais toutes les paroles, pour uniques qu’elles paraissent, aussi isolée et inattendue que soit leur apparition, font allusion à une parole perdue...     .     MARIA ZAMBRANO     .      Oeuvre Anselm Kiefer

samedi 30 septembre 2017

PHILOSOPHIE ET POESIE...Extrait

... La pleine actualisation de ce que nous sommes n'est possible qu'au regard d'autre chose, d'une autre présence, d'un autre être qui aurait la vertu de nous mettre en mouvement. Car il nous faut sortir de nous-mêmes ; mais comment, à cause de qui, si nous ne sommes pas amoureux? Saint Jean de la Croix écrit : «  Mon âme est employée / ainsi que tout mon bien à son service » Pour que nous soyons pleinement nous-même, il faut que quelque chose ait rendu présent notre trésor, que ce qu'on appelle le « fond de... [Lire la suite]
jeudi 2 mars 2017

MARIA ZAMBRANO...Extrait

Ce n'est pas lui-même que cherche le poète, c'est tous et chacun. Son être n'est qu'un véhicule, n'est qu'un moyen pour qu'une telle communication se réalise. Une médiation, l'amour qui lie et délie, qui crée. La médiation de l'amour qui détruit, qui consume et se consume, de l'amour qui s'arrache la vie. Pourra-t-il venir le jour bienheureux où la poésie recueillera tout le savoir de la philosophie, tout ce que la distance et le doute lui ont appris, afin de donner forme avec lucidité et pour tous à son rêve?   .   ... [Lire la suite]
lundi 16 mai 2016

MARIA ZAMBRANO

Il y a des choses qui semblent autres ou ressemblent à d'autres ; l'orchidée qui a l'air d'un papillon ou la pierre du ruisseau qui ressemble à un crâne. Et cet air ou cette ressemblance suggère à l'esprit une autre idée que celle d'une simple analogie formelle, même lorsqu'il en est ainsi non par nature mais par hasard. Celui qui découvre un petit caillou semblable à un crâne le ramasse, le regarde et le met de côté autrement qu'il ne le ferait pour une pierre qui ne ressemblerait à rien, qui serait seulement jolie. Celui qui se... [Lire la suite]
lundi 16 mai 2016

DE L'AURORE...Extrait

Plus encore que le silence des ténèbres l'aube est annoncée par un silence spécifique, un silence révélateur que l'inquiétude de celui qui attend ou espère ressent comme une imminence: "Elle vient , elle est en train de venir". Le condamné, non à mort, mais à mourir, le ressentira d'une manière impossible à transcrire, même si il lui est donné de continuer à vivre . Mais si l'on n'espère ni ne craint, alors arrive la révélation de ce silence par lui même, sans promesse aucune. La promesse voile si souvent la présence réelle, la... [Lire la suite]
vendredi 26 mars 2010

EL AGUA ENSIMISMADA

Para Edison SimonsEl agua ensimismadapiensa o sueña?El árbol que se inclina buscando sus raíces,el horizonte,ese fuego intocado,¿se piensan o se sueñan?El mármol fue ave alguna vez;el oro, llama;el cristal, aire o lágrima.¿Lloran su perdido aliento?¿Acaso son memoria de sí mismosy detenidos se contemplan ya para siempre?Si tú te miras, ¿qué queda? .. .MARIA  ZAMBANO . . .
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jeudi 18 février 2010

GEOGRAFIA DE LA AURORA

Y las piedras preciosas, esas grutas de esmeraldas que nacen en sueños y al soñante acogen tan de verdad que éste conserva en la vigilia las huellas del tacto, a veces hecho memoria tanto o más que un lugar simplemente natural; y el color que sin nombre sostiene la retina por años, por duraciones sin fin, ese color visto tan sólo en sueños y ese felicísimo estar en la gruta, y aun el poder volver a ella encontrándola en tierras lejanas bañadas por otra luz. ¿Cómo suceden, cómo están ahí asequibles aunque no enteramente, y sin sombra... [Lire la suite]
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samedi 11 octobre 2008

POURQUOI ON ECRIT

Ecrire, c’est défendre la solitude dans laquelle on se trouve ; c’est une action qui ne surgit que d’un isolement effectif, mais d’un isolement communicable, dans la mesure où, précisément, à cause de l’éloignement de toutes les choses concrètes le dévoilement de leurs relations est rendu possible.               Mais c’est une solitude qui nécessite d’être défendue, ce qui veut dire qu’elle nécessite une justification. L’écrivain défend sa solitude en montrant ce qu’il trouve en elle et... [Lire la suite]
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vendredi 10 octobre 2008

MARIA ZAMBRANO

"La poésie appartient à ce genre d'activités qui ne se pratiquent que sous l'empire du destin" ... . Quelques poètes lucides (...) ont su que la nostalgie qui les dévore non seulement se rapportait à l’enfance, mais à un temps antérieur à tout temps déterminable. Et ils savent que leur passion de la parole a pour but de lui rendre son innocence perdue grâce à laquelle la leur serait retrouvée ; en vérité atteinte. . . .   MARIA ZAMBRANO . . .