vendredi 2 décembre 2016

ANDRE LAUDE... Extrait

Jetons d'absence Olga Katz, ma mère, juive polonaise, morte à Auschwitz. Parfois les sombres vents venus de Pologne, me ramènent l'odeur maternelle. Une odeur de peaux, de dents, de crânes, de tibias, d'omoplates carbonisés. Alors je pleure comme un enfant dans le noir. Absent à moi-même, je descends et monte les rues sans identité. Rue Pelleport, rue Etienne-Marcel, rue des Abbesses, rue François 1er ... Quand un flic m'arrête brutalement, c'est, forcément, qu'il m'a pris pour un autre. Un autre que j'ignore, et qui... [Lire la suite]

mercredi 12 octobre 2016

ELLE LANCAIT SA VIEILLE VAISSELLE

Elle lançait sa vieille vaisselle à la lune qui répare les assiettes ébréchées ravaude le linge des noces et classe par ordre de tristesse les photos jaunies par le regard de la lampe Tout l’univers se partageait les taches ménagères de ma mère les vents adverses soufflaient dans les tiroirs négociaient dans ses volets et balayaient vers la ville les miettes de rêves qu’elle grignotait dans son sommeil Mère si négligente sur ta corde de linge séchaient les nuages au blanc douteux qui suscitaient le sarcasme des rossignols et... [Lire la suite]
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mercredi 5 octobre 2016

HEATHER DOHOLLAU...Extrait

A ma Vince... Je te cherche Es-tu ma mère, ma fille ? Laquelle est la porte de l’autre La terre est là Au niveau de nos songes Faut-il descendre et monter Pour y être A portée de tes bras ?   .   HEATHER DOHOLLAU   .   Oeuvre Christian Arjonilla
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vendredi 23 septembre 2016

L'A-MERE OU PLUS LOIN QUE LA MEMOIRE...Extrait

De braises et de gentianel’offrande originelle.Les mains nées caressantesdominaient clouaient.Une onde toujours autreune ombre furtivel’odeur de pommeston odeur mèretraversait mon éveil.Mère…mot sourcepour aider le passagemais toi sans aubetoi de trop de ravineset de résonances,toi unique en ta dérélictionen ton impuissancene guidais rien.   .AGNES SCHNELL   .      
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mardi 7 juin 2016

MAMAN, J'AI OUBLIE LE TITRE DE NOTRE HISTOIRE...Extrait

Aux 343 « salopes » et à leur beau combat     « Que celui d’entre vous qui est sans péché lui jette la première pierre. » Evangile selon saint Jean .   La pilule n’existait pas encore et elle était donc amère pour ces femmes qui avaient eu le malheur d’aimer simplement un homme « interdit » ou un de ceux qui passent très vite. Elle était donc amère pour ma future mère, embarquée pour la troisième fois (au moins) avec un petit œuf au creux de ce ventre que j’ai toujours connu rond comme si Maman portait, en... [Lire la suite]
samedi 31 janvier 2015

NOUVEAUX POEMES...Extrait

Je suis Palestinienne ! Bergère des foudres ! Chaque seconde, j’enfante Tous les millénaires de ma terre Que je reprendrai, Dans l’insaisissable lumière De mon ventre céleste, Intarissable source des poings Qui broieront les ténèbres De vos lâches feux d’assassins !   .   MOKHTAR  EL AMRAOUI   .   Oeuvre Guy Denning

samedi 1 novembre 2014

NOUVEAU RIVAGE

Me voici devant la nuit, vêtu de mes seules paroles d'air et de flammes intérieures.   L'horizon s'étale à mes pieds, la mer comme une mère m'entourant de ses délicatesses   et de ses prévenances répétées battant la rive de mes pensées pour m'ouvrir aux gestes tendres de l'amour,   au simple sourire, à la patience de nos mains quand ils défont tous les noeuds de la vie.   .   BERNARD PERROY   .   Oeuvre Paulin Bertrand    
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jeudi 29 mai 2014

ADIEU AU PAYS NATAL...Extrait

       Dresse-toi devant moi, mon fils, pour que je me souvienne de ta taille    Je veux aller trouver ma famille    Un cercle de mains caressantes,    De douces mains humaines    Où l’oubli soit enclos.    Je veux aller trouver ma vraie famille humaine    Sous les branches bombées de l’olivier bruni    Et les pentes à nu de ces collines bleues    Le désespoir dormait.    Et le... [Lire la suite]
mardi 27 mai 2014

MA MERE

Elle essayait de choisir la singularité paisible de chaque jour. Elle aimait les fleurs, la musique. Et les oiseaux. Pas toutes les musiques, mais toutes les fleurs. Et surtout les oiseaux. Plus que tout, elle aimait le jardinier, sa présence solide. Elle l'aurait voulu toujours près d'elle. Quand la solitude l'a happée, elle a continué à aimer la musique, les fleurs. Et de plus en plus les oiseaux. Dans sa tête, pleuvaient des images passées, son regard semblait en excursion. Alors, je crois, l'évadée rejoignait le jardinier dans le... [Lire la suite]
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samedi 5 avril 2014

EMILE HEMMEN....Extrait

Premières racines plantées dans le sourire d’une mère, racines plus riches que toutes les sources de la mémoire. Une aube sans soif qui fait silence dans nos légendes. La marée basse de l’âge s’éloigne dans les lointains pour s’en aller couler ailleurs. Pour le meilleur et pour le pire   .   EMILE HEMMEN   .   Oeuvre Eugène Carrière      
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