
Je recrée, lignes de désir, mon pays, non pas pour ses avatars séculaires, mais dans le retour lumineux de la mémoire de ses soifs sur les rameaux légendaires de ses étendues. Je le pratique sans cesse, dans un corps à corps épuisant, comme un nageur la nappe opaque, ou le semeur les sillons piétinés de transes de pluie. J'ouvre, amoureux, les yeux de ses rêves. J'habite avec délice la pulpe de ses fruits. L'histoire passée n'est pas terminée, pour moi. A chaque époque, ses astres et ses traces, ses désastres et ses crasses. La fuite...
[Lire la suite]