vendredi 21 décembre 2012

RAYMOND FARINA

Ces parcelles de mondece délire tangibleces troublantes énigmesbruissant au fond des chosestous ces petits hasardscruels ou bienveillantsentrent dans tes desseins& deviennent ton monde Effacé sous ton frontl'Enfer qui ne seraitque ce frêle phantasmed'une vie que l'on passeà se rêver de sableà croire que tout passeque tout est dérisoire & tu deviens celuiqui sait que tout devientqui sait qu'est seulementce qui toujours revientque ne sera jamaisexpulsé de la Rouecelui qui sait cela Celui dont tout procède :le devenir des... [Lire la suite]
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jeudi 20 décembre 2012

ABÎMES...Extrait

Nous sommes à la merci d'images qui n'ont aucune source visuelle en nous. Nous avons vécu avant de naître. Nous avons rêvé avant de voir. Nous avons entendu avant d'être sujets à l'air. Nous sommes entrés en contact avec le langage avant d'être envahis par le souffle. Nous avons été soumis aux noms et aux mots avant d'accéder à la maîtrise vocale. Nous avons prononcé et articulé ces mots et entonné cette langue par sidération maternelle. De la même façon, la société où nous allons pénétrer, la langue à laquelle nous allons obéir, la... [Lire la suite]
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jeudi 13 décembre 2012

AGNES SCHNELL

Nous illettrés de l’âme forts de nos évidences encroûtés d’habitudes nous sommes toujours au seuil d’une histoire dans le rugueux sans issue. Mourir ce n’est peut-être qu’une mue un abandon des boues une altération de la lumière et des mots… pour d’autres. . . AGNES SCHNELL   .    
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dimanche 9 décembre 2012

LIMITES DE L'AMOUR...Extrait

Au lac bleu de tes veines Des oiseaux se méprennent Aux branches de ton sang Des oiseaux ont pris rang C'est un silence de sang Qui vers la nuit se rend C'est un silence de vie Qui vers la mort descend C'est un silence d'amour De vie de feuille d'un jour .   MAX-POL FOUCHET   .     Oeuvre Alfonso Grosso y Sanchez    
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samedi 8 décembre 2012

PSAUMES...Extrait

Je t’aime, ou ne t’aime pas. Je pars, je laisse derrière moi des adresses susceptibles d’être égarées. J’attends ceux qui rentrent. Ils savent les heures de ma mort et ils viennent. Tu es celle que je n’aime pas lorsque je t’aime. Les remparts de Babylone sont étroits le jour, vastes sont tes yeux et ton visage se répand dans la lumière. Comme si tu n’étais pas née encore, que nous n’étions pas encore séparés et que tu ne m’avais pas mis à mort. Et sur les toits des tornades, toute parole est belle et toute rencontre un adieu. Et ce... [Lire la suite]
mardi 27 novembre 2012

COUSU DE BLEU...Extrait

Curieuse façon du silence que d'imposer ce chant d'un coq lointain, de renverser les saisons, de faire venir au goût cet été sommeillant, éternel. Cette solaire enfance. Visitation du silence. Ici, entouré de présences plus fortes qu'un hiver. Ici où, presque, la parole m'est retirée, m'est donné ce glissement non pas fataliste mais comme une résignation plus haute. Que, par exemple, ce dialogue muet est plus important ; que la vérification du lieu se passe de paroles, passe uniquement par le corps comme une source qui... [Lire la suite]

mardi 27 novembre 2012

PIERRE-ALBERT JOURDAN

Comment pourrions-nous nous désolidariser de cette mort que nous portons en nous, qui nous appartient tout autant que nous lui appartenons ? Le rêve serait de lui ménager un espace où la rencontre se ferait dans la dignité. Sorte de suprême politesse où la salve des salutations l'emporterait sur les gémissements. Mais cet espace n'est inclus que dans l'impensable du saut, dans ce mouvement de bascule qui annule l'autre espace, celui où l'on croyait avancer... Plus intime la mort, longuement convoyée, plus proche et peut-être,... [Lire la suite]
vendredi 23 novembre 2012

LES MORTS SONT LEGERS

 « Les morts sont légers  Plus légers que l'air.  C'est nous qui portons  leurs poids à l'épaule. C'est nous qui écoutons leur vraie voix dans nos coeurs. Les morts sont légers  plus légers que le sommeil.  Ils nous parlent en secret dans la langue pure des galaxies. Ils nous tirent vers le haut tandis que l'oubli et la faiblesse nous ramènent vers la terre.  Les morts sont légers  plus légers que le souvenir.  Ils nous parlent en secret  dans la langue... [Lire la suite]
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mardi 13 novembre 2012

AMINA SAÏD

(...) nous n’avons pas la réponse aux questions que pose le silence ni d’explication aux rêves à peine devinons-nous certains signes que savons-nous du miracle qui nous réunit puis de ce qui lentement nous sépare de ce qui se dit à travers nous lorsque nous tentons d’écrire de l’objet réel de notre quête ou de ce qu’est la plus belle chose du monde nous ne connaissons ni la part non vécue de nos vies ni ce que nous ne sommes pas ni même ce que nous sommes vraiment ou ce que nous aurions pu être nous ne connaissons ni la raison du... [Lire la suite]
lundi 12 novembre 2012

SOUS LE SIGNE DU CANCER

Ma petite fille qui m’a donné tant d’amour Tu pars, agrippée aux nuagesBien trop lourds, Tu dérives au fil du cancerLes vieux jours : tes adversaires !...Tu pars pour ton ultime voyage,Ma petite fille, ma petite mèreToi qui m’as donné tant de bonheurA présent, tu t’accroches avec rage,Il y a un nid de crabes qui te mangent le cœur !Ils ont sucé ton sang et rongé tes poumons Mais n’ont pas éteint la lumièreSur ton front !Ma petite fille de 40 kilos et 80 hiversTu es toujours jolie même battue par l’orageIl n’y a pas de mots pour dire... [Lire la suite]
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